Les Etats-Unis se retirent du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU

Nikki Haley, l'ambassadrice américaine à l'ONU, le 18 décembre 2017. - KENA BETANCUR / AFP
Nikki Haley, ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU, a annoncé ce mardi soir que les Etats-Unis se retiraient du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies. Nikki Haley a même qualifié l'instance de "cloaque de partis pris politiques".
"Nous prenons cette mesure parce que notre engagement ne nous permet pas de continuer à faire partie d'une organisation hypocrite et servant ses propres intérêts, qui fait des droits de l'homme un sujet de moquerie", a-t-elle encore dit. Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a déploré cette décision.
Un énième retrait depuis 2017
Ce retrait américain de l'institution basée à Genève a longtemps été brandi comme une menace par Washington. Mi-2017, Nikki Haley avait appelé à une profonde réforme de l'organe principal du système onusien en matière de droits de l'homme.
Si les Etats-Unis ont franchi le pas, c'est parce qu'ils accusent le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU d'avoir un biais anti-israélien en ce qui concerne la question du Proche-Orient. Ce mardi, dans un discours, relevé ici par le New York Times, Nikki Haley a déclaré: "Plus tôt cette année, comme durant les années précédentes, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a adopté cinq résolutions contre israël, plus que le nombre de résolutions combinées contre la Corée du Nord, l'Iran et la Syrie".