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Le principal point de passage entre la Syrie et la Jordanie a rouvert

Le poste-frontière Nassib, du côté syrien.

Le poste-frontière Nassib, du côté syrien. - Andrei Borodulin - AFP

La réouverture du principal poste-frontière entre la Syrie et la Jordanie vise avant tout à soulager les économies en crise des deux pays.

Le principal point de passage entre la Syrie et la Jordanie, autrefois vital pour le transit de marchandises au Moyen-Orient, a rouvert ce lundi matin. Ce poste était fermé depuis trois ans sur décision d'Amman.

Les grilles en métal noir du poste-frontière, appelé Nassib du côté syrien et Jaber du côté jordanien, ont été ouvertes pour laisser entrer en Syrie plusieurs voitures avec des plaques d'immatriculation jordaniennes. Des dizaines de policiers et garde-frontières se tenaient non loin des véhicules qui patientaient devant le point de passage.

"Une grande joie"

"Aujourd'hui est une fête pour nous et je voulais être parmi les premiers à passer la frontière", a déclaré Mohammed Hicham, un homme d'affaires syrien vivant en Jordanie et attendant d'entrer en Syrie. Pour Imad Sarihine, un chauffeur de taxi jordanien, la réouverture du poste-frontière est "une grande joie" qui va permettre d'atténuer "les difficultés économiques" suscitées par sa fermeture en 2015. Cette fermeture avait porté un coup dur à l'économie jordanienne, isolant commercialement le pays, pauvre en hydrocarbures et très dépendant de l'aide internationale.

Avant le début du conflit en Syrie, en 2011, des centaines de camions transitaient quotidiennement via la zone franche de ce poste-frontière, transportant les importations et les exportations de la Jordanie et assurant aussi la connexion entre le royaume hachémite et l'Europe, via la Turquie. Pour Amman, les échanges commerciaux par voie terrestre avec la Syrie avaient totalisé 615 millions de dollars (530 millions d'euros) en 2010.

En juillet dernier, le régime syrien, aidé de son allié russe, a repris la région bordant la frontière jordanienne, contrôlée alors par des groupes rebelles. Après plus de sept ans de conflit, Damas a repris une large partie du territoire syrien, mais il ne contrôle encore que la moitié des 19 points de passage avec ses voisins (Liban, Jordanie, Irak et Turquie).

A.L. avec AFP