"Le pire des cauchemars" : une Britannique se réveille sur la table d’opération, elle demande une indemnisation à l’hôpital

Opération (illustration) - THOMAS SAMSON / AFP
Barbara Tite ne sait quel mot poser qui soit à la hauteur de son traumatisme. Il y a quelques mois, cette Anglaise de 67 ans s’est réveillée sur la table d’opération à l’hôpital général de Milton Keynes. Elle est revenue sur cette expérience "effrayante et horrible" auprès de la BBC.
En juin 2024, Barbara Tite est admise à l’hôpital général de Milton Keynes pour y subir une opération après une perforation de l'intestin. Du bloc opératoire, elle conserve un premier souvenir: avoir été sédatée profondément par l’équipe médicale. Et un profond traumatisme: "l’instant d’après, je me suis rendu compte que j’étais consciente", rapporte-t-elle à la BBC.
"C’était la conscience de l’anesthésie. Vous savez ce qu’il se passe autour de vous, mais vous êtes complètement gelée."
Allongée sur la table froide d’opération, Barbara Tite vit le "pire des cauchemars". "Le genre de chose que l'on voit que dans les films d’horreur", ajoute-t-elle. Au bloc, elle est toutefois parvenue à bouger sa main droite pour alerter les médecins qui augmentent alors l'anesthésie.
Aujourd’hui, Barbara Tite, qui a subi une quarantaine d’opérations au cours de sa vie, notamment pour une tumeur, sans qu’un tel accident ne se produise, dit souffrir d’un syndrome de stress post-traumatique. Auprès de la BBC, elle affirme avoir demandé une indemnisation ainsi qu’une aide spécialisée pour la prise en charge de son traumatisme.
"Chaque patient doit se sentir en sécurité"
Sollicité par la BBC, l’hôpital, par la voix de son porte-parole, a déclaré être "sincèrement désolé que Madame Tite ait été confrontée à une situation de détresse". Précisant que "chaque patient doit se sentir en sécurité" au sein de l’établissement de santé.
L’hôpital “pense” par ailleurs que sa patiente "a eu un sentiment de conscience au moment où elle sortait de l'anesthésie à la fin de son opération", reconnaissant "à quel point cela a été difficile pour elle". Et se dit toujours prêt à discuter avec la sexagénaire des prestations de soins qu’elle réclame. Des prestations qui ne sont pas proposées au sein de l’établissement de santé.