Le Pentagone confirme que Rachid Kassim a été visé par une frappe en Irak

Plus tôt ce vendredi soir, la mort du jihadiste français Rachid Kassim près de Mossoul a été évoquée. Le Pentagone confirme en tout cas qu'il a fait l'objet d'une frappe en Irak.

La coalition contre le groupe Etat islamique a visé, dans une frappe cette semaine près de Mossoul en Irak, le jihadiste français Rachid Kassim, considéré comme l'inspirateur de plusieurs attentats en France, a confirmé ce vendredi le Pentagone.

Plusieurs médias français ont rapporté la mort du Français dans le bombardement, mais le Pentagone ne s'est pas prononcé sur son sort, précisant que les militaires "évaluaient en ce moment les résultats de cette frappe et donneraient plus d'informations quand elles seront disponibles".

Le ministère américain de la Défense n'a pas non plus indiqué quel avait été le sort du Français dans ce bombardement intervenu "dans les dernières 72 heures". Mais à Paris, un haut responsable de la lutte anti-terroriste, qui a requis l'anonymat, a indiqué que Rachid Kassim avait probablement été tué. "Nous n'avons pas de confirmation absolue, mais une probable certitude", a-t-il indiqué. Originaire du centre de la France, Rachid Kassim, âgé d'une trentaine d'années, a téléguidé depuis la Syrie plusieurs des attentats commis en France et a lancé sur internet d'incessants appels au meurtre.

Selon une source française proche de l'enquête, il a été "l'inspirateur" de Larossi Abballa, qui a tué un policier et sa compagne le 13 juin à Magnanville, en banlieue de Paris. Et il "a délivré directement ses consignes" à Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, les deux assassins d'un prêtre de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen (ouest) le 26 juillet, d'après la même source.

Vêtu d'un treillis de camouflage, tête enturbannée et barbe noire, Kassim était apparu fin juillet dans une vidéo de propagande de l'EI dans laquelle il louait l'action du tueur de Nice, sur la Côte d'Azur (86 morts le 14 juillet), Mohamed Lahouaiej Bouhlel.

R.V. avec AFP