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Le jihadiste français Omar Omsen libéré par le groupe qui le détenait depuis 2020

Omar Omsen dans une vidéo diffusée par Al-Jazeera, en novembre 2014.

Omar Omsen dans une vidéo diffusée par Al-Jazeera, en novembre 2014. - BFMTV

Auteur de vidéos de propagande, il s'était auto-proclamé imam.

Il était depuis août 2020 aux mains du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Le jihadiste français Oumar Diaby, alias Omar Omsen, soupçonné d'avoir convaincu de nombreux Français de rejoindre la Syrie, a été libéré par le groupe lié à Al-Qaïda qui le détenait depuis un an et demi, a appris l'AFP mercredi de sources concordantes.

"J'ai eu son fils, il a bien été libéré", a indiqué à l'AFP Jean-Charles Brisard, directeur du Centre d'analyse du terrorisme (CAT) à Paris. "HTS a dû poser des conditions à sa libération mais ne souhaite pas les faire savoir", a-t-il ajouté, indiquant ne pas avoir d'informations à ce stade sur les raisons de son élargissement.

La société privée américaine Site, spécialisée dans la surveillance des sites jihadistes, indique de son côté que cette libération a été annoncée par le média militant On the Ground News (OGN), qui travaille en Syrie dans les zones jihadistes.

Dans la région d'Idleb

Ancien délinquant franco-sénégalais devenu prêcheur notamment via internet, Diaby travaillait en 2012 dans un snack hallal à Nice avant de rejoindre la Syrie en 2013 où il a pris la tête d'une brigade jihadiste composée de jeunes Français, pour la plupart originaires comme lui de la région niçoise.

Il se trouve actuellement dans la région d'Idleb, une des dernières poches échappant au contrôle de Damas.

Auteur de vidéos de propagande, il s'était auto-proclamé imam. En septembre 2016, les Etats-Unis l'avaient qualifié de "terroriste international". Donné pour mort, il était réapparu dans un tournage diffusé par France 2 en 2016.

S'il n'est pas directement soupçonné d'avoir organisé des attentats, Omar Omsen avait approuvé l'attaque contre le journal satirique Charlie Hebdo en janvier 2015 à Paris. "Ceux qui ont insulté le prophète ont été exécutés. Il fallait faire ce que les frères Kouachi ont fait. J'aurais voulu être choisi pour faire cela", avait-il déclaré à France 2. Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la justice française.

Le communiqué annonçant son arrestation en 2020 avait évoqué un différend avec le Parti islamique du Turkestan (PIT), un groupe jihadiste rival dont les membres appartiennent majoritairement à la minorité musulmane ouïghoure de Chine.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV