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Le ballon géant à l'effigie de Donald Trump doit faire son entrée au Musée de Londres

Le ballon "bébé Trump" en juin 2019 à Londres.

Le ballon "bébé Trump" en juin 2019 à Londres. - Isabel Infantes

Le Musée de Londres a mené des tests pour vérifier la solidité du ballon représentant Donald Trump en bébé, exhibé par des manifestants hostiles au président américain lors de sa visite au Royaume-Uni en juin 2019. Il est destiné à intégrer une collection présentant les symboles de l'histoire du mouvement protestataire britannique.

Le monde a fait la connaissance du ballon géant représentant Donald Trump en nourrisson, revêtu d'une couche et un portable à la main, en juillet 2018. Des manifestants londoniens l'avaient élevé dans les airs pour la première fois pour protester contre la visite du président américain sur leur sol.

Ils avaient répété l'exercice lors d'une seconde visite en juin 2019. Depuis, cette première effigie gonflable - issue à l'époque d'un financement participatif - a fait école, planant régulièrement au-dessus des cortèges hostiles au 45e président des Etats-Unis. Et les curieux devraient bientôt avoir l'occasion de l'examiner de plus près au Musée de Londres.

En effet, l'institution qui a acquis l'objet en 2021 a annoncé à la presse britannique ce jeudi l'avoir regonflé dans une entreprise de la ville de Chelmsford pour s'assurer du bon état de sa structure et y faire, au besoin, les réparations nécessaires pour l'exposer en toute tranquillité dans l'une de ses salles.

Effet de contraste

Un porte-parole du musée a expliqué le sens de ces précautions auprès de la BBC: "Il avait été fait pour flotter au-dessus du jardin du Parlement pendant la visite de Donald Trump à Londres en 2019 - comme une icône visible de loin, souple et rapide à monter - par contraste avec les statues qu'on trouve à cet endroit, fabriquées à partir de matériaux bien plus durables".

Car la nature du "bébé Trump" - de six mètres de haut tout de même - est bien des plus fragiles. "Les plastiques vieillissent et parfois craquent de manière inattendue", a précisé le porte-parole cette fois auprès du Evening Standard: "Donc ces tests ont pour but de nous aider à le préserver sur le long-terme comme pièce de notre collection".

Pas avant 2026

Si ces tests sont concluants il pourra par conséquent être disposé dans toute son altitude au sein du Musée de Londres qui revendique son caractère apolitique mais y voit un parfait exemple de la "créativité" satirique britannique. Il doit d'ailleurs intégrer une galerie dédiée aux symboles des manifestations et mouvements protestataires marquantes de l'histoire locale, notamment aux côtés des souvenirs liés à la conquête du droit de vote.

Les amateurs d'art contemporains et détracteurs de Donald Trump devront toutefois patienter: car on le réserve pour une salle des futurs locaux du musée qui ouvriront dans le quartier londonien de West Smithfield en 2026.

Pas sûr que le modèle y passe une tête. On peut même être certain du contraire. En effet, Donald Trump n'avait pas goûté la plaisanterie en son temps, comme il l'avait confié au Sun: "Avant, j'adorais la ville de Londres. (...) Mais quand on vous fait bien sentir que vous n'êtes pas le bienvenu, pourquoi rester?"

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV