BFMTV
International

La Syrie condamne "l'agression" de la coalition conduite par Washington contre son armée

-

- - Illustration - Un bombardement en Syrie en 2017- Rafat AHMAD / AFP

La Syrie et la Russie ont condamné la frappe aérienne conduite par la coalition anti-jihadiste, contre des forces du régime jeudi dans le sud-est syrien.

Un nouveau chapitre de la guerre en Syrie s'est-il ouvert jeudi ? La Syrie a condamné vendredi "l'agression de la coalition" conduite par les États-Unis contre son armée la veille dans le sud-est du pays et a assuré qu'elle ne se laissera pas "intimidée", selon une source militaire.

"La soi-disant coalition a attaqué hier à 16h30 (13h30 GMT) une position de l'armée arabe syrienne sur la route d'Al-Tanaf dans la région syrienne de Badia, tuant plusieurs martyrs et causant des dégâts matériels", a précisé cette source citée par l'agence officielle Sana.

Confusion sur la cible

La Russie a également condamné vendredi ce bombardement qu'elle a qualifié d'"inacceptable", selon un haut responsable de la diplomatie russe cité à Genève par les agences russes.

Un porte-parole militaire de la coalition antijihadiste, le colonel Ryan Dillon, avait évoqué jeudi un convoi de "forces pro-régime" et un autre responsable américain avait dit qu'il s'agissait "probablement" de milices chiites, sans être plus précis sur leur identité.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, huit personnes "pour la plupart non-syriennes" ont été tuées dans cette frappe.

"Violation de la souveraineté de la Syrie"

La source militaire syrienne a souligné que "l'armée continuera à accomplir son devoir dans sa lutte contre Daesh et la défense de tout son territoire et ne se laissera pas intimider par les tentatives de la soi-disant coalition de l'empêcher de mener son devoir sacré".

Elle souligne aussi que l'armée "combat le terrorisme sur son territoire et qu'aucune partie n'a le droit de déterminer le cours de ses opérations contre ces groupes terroristes, menés par Daesh et Al-Qaïda".

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov a déclaré à Genève que "toute action militaire aggravant la situation en Syrie influe de fait sur le processus politique". "D'autant plus quand il s'agit d'actions (militaires) menées contre les forces armées syriennes", a-t-il déclaré, cité par Ria Novosti. "C'est absolument inacceptable et cela constitue une violation de la souveraineté de la Syrie", a ajouté le diplomate.

G.D. avec AFP