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La Russie accuse les Etats-Unis d'avoir annulé des discussions sur Alep

Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, accuse les Etats-Unis d'avoir annulé des discussions concernant Alep. (Photo d'illustration)

Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, accuse les Etats-Unis d'avoir annulé des discussions concernant Alep. (Photo d'illustration) - AFP

La Russie a accusé ce mardi les Etats-Unis d'avoir annulé des discussions sur Alep prévues à Genève et de refuser un dialogue "sérieux", notamment concernant le sort des rebelles syriens.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé Washington d'avoir annulé de fait des discussions sur la Syrie entre experts russes et américains prévues, selon lui, mercredi à Genève.

"Nous avons compris qu'il est impossible de discuter sérieusement avec nos partenaires américains", a affirmé ce mardi Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse avec le secrétaire général du Conseil de l' Europe. 

Lors de leur rencontre à Rome vendredi, le ministre russe des Affaires étrangères et le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'étaient mis d'accord pour une rencontre à Genève sur la Syrie, a expliqué le ministre.

"M. Kerry m'a demandé de soutenir un document qui correspondait à la vision de la Russie, a-t-il déclaré. Mais hier, nous avons soudain reçu un message selon lequel ils ne peuvent malheureusement plus nous rencontrer demain parce qu'ils ont changé d'avis et ont retiré leur document", a-t-il regretté. Il dénonce: "Et maintenant, ils ont un nouveau document, qui remet tout à zéro".

La Russie accuse les Américains de chercher à "gagner du temps" pour favoriser les rebelles

Au lendemain du veto russe sur une résolution de l'ONU visant à instaurer entre autres une trêve de sept jours à Alep, où l'armée syrienne mène depuis 22 jours une vaste offensive, Sergueï Lavrov accuse les Américains de chercher à "gagner du temps" pour que les rebelles "reprennent leur souffle".

"Il est triste que les pays occidentaux qui se soucient quotidiennement des droits de l'Homme et de la situation humanitaire à Alep et en Syrie en général, continuent à soutenir les radicaux et les extrémistes", a-t-il déclaré.

Le ministre russe a estimé que les rebelles devaient quitter Alep, sous peine de mourir. "Dans tous les cas, si quelqu'un refuse de partir volontairement, il sera détruit. Il n'y a pas d'autres options", a-t-il affirmé.

Il a aussi accusé les rebelles d'avoir "planifié avec la bienveillance de pays étrangers" le bombardement contre un hôpital de campagne russe qui a causé la mort de deux médecins russes et blessés plusieurs infirmiers russes et civils syriens.

A.Mi avec AFP