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La Grande-Bretagne plusieurs fois visée par des attentats depuis 2005

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L'attaque perpétrée samedi soir dans le centre de Londres, qui a fait sept morts et plus de 50 blessés, survient après une série d'autres attentats commis en Grande-Bretagne depuis 2005.

Samedi soir, dans le centre de la capitale britannique, trois assaillants à bord d'une camionnette ont foncé dans la foule au niveau du London Bridge, puis attaqué des passants au couteau, faisant six morts et une cinquantaine de blessés, avant d'être abattus par la police. 

La police a indiqué qu'elle traitait ces attaques, qui interviennent à seulement cinq jours des élections législatives au Royaume-Uni, comme "des actes de terrorisme". Il s'agit du troisième attentat qui frappe la Grande-Bretagne en moins de trois mois.

Mai 2017: un concert d'Ariana Grande tourne au drame

À l'issue du concert de la pop star Ariana Grande dans la Manchester Arena, un kamikaze se fait exploser avec une puissante bombe à la sortie d'un concert de la chanteuse Ariana Grande à la Manchester Arena, une grande salle de concerts de cette ville du nord-ouest de l'Angleterre. Revendiqué par l'EI, cet attentat a fait 22 morts et 116 blessés, dont de nombreux enfants et adolescents. Depuis, 17 personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête.

Mars 2017: 5 morts près du parlement de Westminster

Le 22 mars, un homme a foncé dans la foule avec son véhicule sur le pont de Westminster, qui enjambe la Tamise face à Big Ben, avant de poignarder mortellement un policier devant le Parlement. L'attaque a fait cinq morts. Son auteur, Khalid Masood, un citoyen britannique converti à l'islam, a été abattu par la police. L'attentat a été revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) mais Scotland Yard a dit ne pas avoir "trouvé de preuve d'une association" de Khalid Masood avec l'EI ou Al-Qaïda. En mars, Scotland Yard a annoncé que les services de sécurité britanniques avaient "déjoué treize tentatives d'attentat terroriste depuis juin 2013".

  • Décembre 2015: dans le métro de Leytonstone

Le 5 décembre, Muhaydin Mire, 30 ans, né en Somalie, a blessé au couteau deux personnes, dont une grièvement, à l'entrée de la station de métro de Leytonstone, dans l'est de Londres, deux jours après les premières frappes aériennes britanniques visant le groupe Etat islamique (EI) en Syrie. L'attaque a été qualifiée de "terroriste" par les autorités et l'auteur condamné à la prison à vie.

Mai 2013: un soldat tué à Londres

Le 22 mai, deux Londoniens d'origine nigériane ont renversé en voiture un soldat de 25 ans, Lee Rigby, dans le sud-est de Londres avant de le frapper de nombreux coups de couteau et de tenter de le décapiter. Sur une vidéo filmée juste après l'agression, l'un des meurtriers déclare avoir voulu venger les "musulmans tués par des soldats britanniques".

Juin 2007: à l'aéroport de Glasgow

Le 30 juin, une voiture-bélier remplie de bouteilles de gaz a été précipitée contre le principal terminal de l'aéroport de Glasgow (Ecosse), très fréquenté en ce début de vacances scolaires, sans exploser. Un Indien, qui conduisait le véhicule, a été grièvement brûlé après s'être aspergé d'essence. Il est décedé un mois plus tard. Le passager, un médecin irakien, sera arrêté et condamné en 2008 à la prison à vie.

La veille, deux Mercedes piégées, remplies de bidons d'essence, de bouteilles de gaz et de clous avait été découvertes garées près de Piccadilly Circus, au cœur de Londres. Selon les enquêteurs, un problème de connexion dans le dispositif de détonation avait empêché les deux voitures d'exploser.

Juillet 2005: les transports londoniens visés

  • Le 7 juillet, quatre attentats suicide coordonnés à l'heure de pointe dans trois rames de métro et un bus londoniens ont fait 56 morts, dont les quatre kamikazes, et 700 blessés. Un groupe se réclamant d'Al-Qaïda a revendiqué les attaques.

Quinze jours plus tard, quatre attentats manqués, au mode opératoire similaire, sont menés de manière coordonnée et quasi-simultanée dans trois rames de métro de Londres et dans un bus. Les bombes artisanales n'explosent pas en raison d'une erreur de calcul dans la fabrication des explosifs. Selon la justice, les deux séries d'attentats sont liées.

Scotland Yard a annoncé en mars dernier que les services de sécurité britanniques avaient "déjoué treize tentatives d'attentat terroriste depuis juin 2013".

H.F. avec AFP