Guerre en Ukraine: l'Allemagne veut sanctionner l'utilisation du "Z" comme soutien à l'invasion russe

Après la Bavière et la Basse-Saxe, Berlin et sa région sont en en passe d'interdire l'utilisation de la dernière lettre de l'alphabet, symbole de soutien à l'invasion russe.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, la lettre Z est utilisée comme un outil de propagande par les soutiens de l'invasion russe. En Allemagne, l'État a décidé de mener une guerre contre ceux qui arboreraient publiquement la dernière lettre de l'alphabet en soutien à l'action menée par Vladimir Poutine.

Le ministre de l'Intérieur du Land de Berlin a ainsi déclaré ce lundi que les autorités de la ville se saisiraient des cas de ceux qui utiliseraient la lettre Z pour soutenir l'agression de la Russe en Ukraine.

Un porte-parole du ministère de l'Intérieur du gouvernement fédéral cité par Reuters a déclaré aux journalistes: "la lettre Z en tant que telle n'est pas interdite, mais son utilisation peut dans certains cas constituer une approbation à l'agression russe".

La lettre Z a été vue pour la première fois comme marquage sur les véhicules militaires et uniformes russes lors du début de l'invasion, et sur des drapeaux lors de rassemblements pro-Kremlin.

Des blindés russes lors de l'invasion de l'Ukraine le 24 février filmés depuis une caméra de vidéo surveillance. La lettre Z est bien visible, peinte en blanc à l'arrière du véhicule © -

Avant Berlin, la Bavière et la Basse-Saxe

L'interdiction de la lettre "Z" ainsi utilisée se propage en Allemagne. En effet, avant le Land de Berlin, deux grandes régions allemandes, la Bavière et la Basse-Saxe, indiquaient vouloir poursuivre toute personne utilisant ce symbole pro-Russe.

"Chacun est autorisé à exprimer son opinion en Allemagne", mais "la liberté d’expression s’arrête là où commence le droit pénal", a notamment confié dans un message transmis à l'Agence France-Presse le ministre de la Justice bavarois, Georg Eisenreich, dont les services ont donné des instructions aux procureurs publics de Bavière.

Le Code pénal allemand prévoit des sanctions allant de la simple amende à une peine de trois ans de prison pour quiconque manifeste une approbation publique à des guerres d’agression, susceptible de troubler l’ordre public.

Mathieu Aït Lachkar