Gênes: "On a vu le premier pilier s'effondrer", témoigne un Français présent sur le pont Morandi

Le mardi 14 août, Bertrand Bonhomme se trouvait sur le pont Morandi à Gênes, lorsqu'une parcelle d’environ 250 mètres s’est écroulée dans le vide, tuant 43 personnes. Il a vu les piliers s’effondrer un à un avant de s’enfuir à pied, abandonnant son véhicule.
"Il pleuvait des cordes. Le viaduc est à la sortie d’un tunnel et commence par un virage. Dans le virage j’ai senti la voiture bouger comme une rafale de vent, mais l’information était contradictoire parce que la pluie tombait droite", relate-t-il sur notre antenne.
Le touriste français pense alors à un tremblement de terre, sans comprendre ce qu’il se passe.
"On a vu le premier pilier s'effondrer"
"À ce moment-là on a vu le premier pilier s’effondrer. La visibilité était mauvaise, ça nous paraissait improbable et on n’a toujours pas compris ce qu’il se passait, mais je me suis arrêté, j’ai stoppé le véhicule. On a ensuite vu le deuxième pilier s’effondrer, et là on a compris qu’il se passait quelque chose de grave", se souvient-il.
Bertrand fait alors marche arrière sur "100-200" mètres jusqu’à ce qu’il soit bloqué par d’autres véhicules. Tandis que sa femme prend leur petite fille et quitte le véhicule jusqu’au tunnel, 500 mètres plus loin, Bertrand récupère les clés de sa voiture et les papiers d’identité de la famille avant de les suivre.
Leur voiture se trouve toujours sur le pont
"J’ai quitté le véhicule en marchant, en m’arrêtant aux voitures où il y avait encore des individus pour leur dire de laisser leur véhicule et de partir parce que le pont s’effondrait", explique-t-il. "Comme le pont est en virage, il y a des gens qui n'avaient pas compris pourquoi le trafic était arrêté et pourquoi tout le monde partait à contre-sens à pied", poursuit-il. Depuis Bertrand et sa famille ont été rapatriés en France et leur voiture se trouve toujours sur le pont.