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Ex-espion empoisonné: Moscou ne croira à aucune conclusion de l'OIAC sans accès aux analyses

La Place Rouge, à Moscou, où se trouve le Kremlin.

La Place Rouge, à Moscou, où se trouve le Kremlin. - (photo d'illustration). - Vasily Maximov - AFP

La Russie a averti ce jeudi qu'elle ne croirait aucune conclusion de l'OIAC sur l'agent innervant qui a empoisonné l'ex-espion Sergueï Skripal sans avoir eu accès aux analyses.

La Russie a averti ce jeudi qu'elle "ne croira pas sur parole" et sans accès aux analyses les conclusions de l'enquête de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) sur l'agent innervant utilisé pour empoisonner l'ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille.

"Poursuite d'une provocation flagrante"

"La Russie ne croira pas sur parole les conclusions dans l'affaire Skripal tant que ses experts n'obtiendront pas l'accès aux analyses mentionnées dans l'expertise de l'OIAC", a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova lors d'une conférence de presse.

Moscou souhaite également avoir accès à "toute l'information véritablement en possession de Londres à propos de cet incident", a poursuivi Maria Zakharova. "Il ne s'agit pas d'une question de confiance, mais d'une question de travail à partir de matériel concret".

"La Russie est prête et ouverte à tout travail en commun" en faveur de la résolution de cette enquête, a-t-elle encore déclaré. "Nous n'avons aucune raison de penser qu'il ne s'agit pas de la poursuite d'une provocation flagrante de la part des services secrets britanniques à l'encontre de la Russie", a affirmé Maria Zakharova, dénonçant le "flux de désinformation" visant selon elle Moscou dans cette affaire.

Retenue par la force "pour une mise en scène"

Moscou a également accusé Londres de "retenir par la force" Ioulia Skripal, qui a quitté l'hôpital il y a quelques jours.

"Les derniers événements renforcent nos craintes selon lesquelles il est question de l'isolement d'une citoyenne russe. Nous avons toutes les raisons de croire qu'il peut être question d'un cas de rétention par la force de citoyens russes, éventuellement qu'on les retienne par la force pour une mise en scène", a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova lors d'une conférence de presse.

M. F. avec AFP