"J'attendrai Poutine en Turquie jeudi": Zelensky accepte des pourparlers mais exhorte Moscou à accepter une trêve

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à Kiev le 17 avril 2025. - Tetiana DZHAFAROVA
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré ce dimanche 11 mai qu'il "attendra" "personnellement" son homologue russe Vladimir Poutine en Turquie le jeudi 15 mai prochain. Le maître du Kremlin avait proposé la veille de tenir à Istanbul des "négociations directes".
"J'attendrai Poutine en Turquie jeudi. Personnellement. J'espère que cette fois, les Russes ne chercheront pas d'excuses", a écrit Volodymyr Zelensky sur X.
Le président ukrainien a toutefois également exhorté Moscou à accepter "un cessez-le-feu complet et durable" à partir de ce lundi 12 mai, "afin de jeter les bases nécessaires à la diplomatie".
Ce dimanche dans la nuit, Vladimir Poutine avait exigé que ces pourparlers se fassent "sans conditions préalables". Il n'a "pas exclu" que l'idée d'un cessez-le-feu soit discutée lors de pourparlers avec Kiev, mais a souligné que ces discussions devraient porter sur "les causes profondes du conflit
"Il y a toujours chez" Poutine "la volonté de gagner du temps"
Le président français, Emmanuel Macron qui était à Kiev samedi avec les dirigeants britannique, allemand et polonais au côté de Volodymyr Zelensky, estime que la proposition de Moscou est "un premier mouvement" mais qui "n'est pas suffisant".
"Le cessez-le-feu inconditionnel n'est pas précédé par des négociations, par définition", a déclaré le président français à des journalistes à sa descente de train dans la ville polonaise de Przemysl. Il juge que cette contre-proposition montre que Vladimir Poutine "cherche une voie" mais "qu'il y a toujours chez lui la volonté de gagner du temps".
Donald Trump de son côté a pressé ce dimanche l'Ukraine et la Russie de se rencontrer pour négocier sans attendre un cessez-le-feu.
"Cela leur permettra au moins de déterminer si un accord est possible, et s'il ne l'est pas, les dirigeants européens et les États-Unis sauront à quoi s'en tenir et pourront agir en conséquence", a souligné le président américain, dans une possible allusion aux menaces de sanctions agitées par les alliés européens de l'Ukraine.