Guerre en Ukraine: la Maison Blanche estime que la ville d'Avdiivka "risque" de tomber sous contrôle russe

Un habitant dans un quartier résidentiel détruit d'Avdiivka en Ukraine en mars dernier. - Anatolii Stepanov
Soumise aux assauts de l'armée russe, la ville d'Avdiïvka, dans l'est de l'Ukraine, risque de tomber, a averti ce jeudi 15 février le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, John Kirby.
"Malheureusement, selon les informations transmises par les Ukrainiens, la situation est critique, avec une pression continue des Russes sur les positions ukrainiennes jour après jour. Avdiïvka risque de tomber sous contrôle russe", a-t-il déclaré.
Un "enfer"
Des troupes ukrainiennes ont été redéployées en urgence pour renforcer la garnison d'Avdiïvka, épicentre de combats et bombardements qui ont fait un "enfer" de cette ville de l'Est de l'Ukraine, menacée de tomber après des mois d'assauts russes.
Dans la ville du Donbass ravagée par les combats, la position des défenseurs ukrainiens est de plus en plus précaire face aux forces russes qui sont à l'offensive depuis octobre.
"La troisième brigade d'assaut confirme avoir été urgemment redéployée" en renfort dans cette zone, a indiqué jeudi cette unité sur Telegram dans un message titré "l'enfer d'Avdiïvka".
Les renforts continuent à arriver
Cette brigade a affirmé mener des contre-attaques sur des quartiers conquis par les Russes, estimant les forces adverses dans sa zone à "environ sept brigades", soit plusieurs milliers d'hommes, avec des renforts qui continuent à arriver.
"Nous sommes obligés de nous battre sur 360 degrés contre de nouvelles brigades", a déclaré le commandant de l'unité Andriï Biletsky.
Selon la chaîne Telegram DeepState, proche de l'armée ukrainienne, les forces russes ont progressé mercredi, la situation "continuant de se détériorer en raison de tirs incessants".
Les combats compliquent l'approvisionnement et l'évacuation des troupes sur place, bien que subsiste une "artère logistique de réserve préparée à l'avance", a expliqué à la télévision Dmytro Lykhoviy, un porte-parole militaire dans la zone.