Guerre en Ukraine: cet hôpital militaire proche du front soigne jusqu'à 200 blessés par jour

Situé à quelques kilomètres du front, ce point de stabilisation peut accueillir entre 20 et 200 patients de manière quotidienne.

Un tribut extrêmement lourd. Alors que se profile le deuxième anniversaire, samedi 24 mars, du début de l'invasion de l'Ukraine par les forces russes, le conflit n'en finit plus de s'enliser malgré les avancées récentes des soldats du Kremlin. En dépit d'une nouvelle aide financière massive accordée par l'Union européenne à Kiev, Volodymyr Zelensky a déploré une situation "extrêmement difficile" pour les siens sur le front.

"Il faut se battre"

Sur le front justement, la situation est extrêmement tendue. BFMTV a pu se rendre dans un hôpital militaire de campagne situé à quelques kilomètres seulement du front et assister à la prise en charge d'un soldat, Vladislav, blessé au visage et au postérieur. "Il a probablement une plaie pénétrante", indique un médecin présent sur place.

"Ils nous ont chopés avec un drone et je n'ai pas réussi à me cacher assez, j'étais par terre mais il m'a vu, et a lâché un explosif sur moi", explique-t-il, indiquant qu'il revenait de sa position de combat lorsqu'il a été attaqué par les Russes.

Cet hôpital, situé à une vingtaine de kilomètres du front, accueillie quotidiennement de nombreux blessés. Ces derniers jours, les médecins doivent soigner une vingtaine de soldats, un chiffre qui pouvait bondir à 200 il y a plusieurs mois, au plus fort des combats.

"On est fatigués bien sur mais on tient bon. C'est assez dur, mais c'est la guerre, on ne peut pas y échapper alors il faut se battre, sauver des vies", nous dit Volodymyr, l'un des médecins.

Parfois, les équipes sur place ne peuvent rien faire, et ce sont des corps sans vie qui sont rapatriés à ce poste de stabilisation. Depuis le début du conflit, il est difficile d'obtenir un bilan précis des pertes, peu importe le camp. Selon des sources américaines, la guerre aurait déjà fait 70.000 morts côté ukrainien, et 120.000 côté russe.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV