Guerre en Ukraine: au lendemain de l'appel Trump-Poutine, Kiev et Moscou vont échanger 350 prisonniers de guerre

Lors de leur échange téléphonique très attendu, Donald Trump et Vladimir Poutine ont aussi convenu d'une trêve de 30 jours, limitée aux frappes sur les infrastructures énergétiques. L'Ukraine, qui n'est pas associée aux pourparlers américano-russes, doit encore l'accepter.

Au lendemain de l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine, la Russie et l'Ukraine doivent procéder ce mercredi 19 mars à un échange de prisonniers, annoncé à l'issue de l'entretien entre les dirigeants américain et russe.

175 prisonniers de guerre de chaque camp, soit un total de 350, seront ainsi libérés et retourneront dans leur pays.

"Vladimir Poutine a déclaré que le 19 mars (mercredi), les parties russe et ukrainienne échangeront des prisonniers - 175 personnes contre 175", a indiqué le Kremlin ce mardi soir.

Un échange déjà prévu selon Zelensky

Dans un communiqué, Moscou a également ajouté qu'elle remettrait à l'Ukraine 23 soldats gravement blessés, rapporte le Kyiv Independent.

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé cet échange de prisonniers mais a souligné qu'il était déjà prévu avant le dernier appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Depuis le début du conflit, il y a plus de trois ans, des échanges de prisonniers ont lieu régulièrement. Le 5 février dernier, l'Ukraine et la Russie avaient procédé à un échange de 300 hommes (150 de chaque camp) dans le cadre d'un accord négocié notamment par les Émirats arabes unis.

Ces échanges de prisonniers constituent l'une des seules formes de discussion entre Kiev et Moscou au cours de cette guerre.

En fin d'année 2024, les deux pays avaient réalisé 59 échanges de prisonniers depuis le début de l'invasion à grande échelle russe sur l'Ukraine, selon la BBC. L'Ukraine ne publie pas le nombre de prisonniers de guerre détenus par la Russie, mais nos confrères britanniques estiment que leur nombre total est supérieur à 8.000.

Des négociations sur un cessez-le-feu limité

Lors de leur échange téléphonique très attendu, Donald Trump et Vladimir Poutine ont convenu d'une trêve de 30 jours, limitée aux frappes sur les infrastructures énergétiques. Kiev, qui n'est pas associée aux pourparlers américano-russes, doit encore accepter cette trêve.

L'Ukraine avait accepté, sous la pression de Washington, l'idée d'un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, rejeté par Moscou. Sur le terrain, les combats continuent de faire rage. La Russie a tiré six missiles et 145 drones de combat sur l'Ukraine pendant la nuit. Ces nouvelles frappes russes ont notamment touché deux hôpitaux de la région de Soumy, ont indiqué les autorités locales.

Les autorités russes ont pour leur part fait état tôt mercredi d'un incendie dans un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar, à l'est de la frontière avec l'Ukraine, à la suite d'une attaque de drones ukrainiens.

Les négociations sur un cessez-le-feu en Ukraine "vont commencer dimanche à Jeddah", en Arabie saoudite, a affirmé ce mardi l'émissaire américain Steve Witkoff.

Salomé Robles