Ukraine: Kiev refuse les couloirs humanitaires vers la Biélorussie et la Russie proposés par Moscou

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky fait un geste de la main lors d'une conférence de presse à Kiev le 3 mars 2022 - UKRAINE PRESIDENCY / AFP
Kiev refuse les couloirs humanitaires vers la Biélorussie et la Russie proposés par Moscou pour l'évacuation des civils de villes bombardées, a annoncé lundi la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
Une initiative russe dénoncée par l'Élysée
"Ce n'est pas une option acceptable", a-t-elle déploré. Selon elle, les civils appelés par les Russes à être évacués des villes de Kharkiv, Kiev, Marioupol et Soumy "n'iront pas en Biélorussie pour ensuite prendre l'avion et aller en Russie".
L'initiative russe a également été dénoncée par l'Élysée. "C'est une manière encore pour Poutine de pousser son narratif et de dire que ce sont les Ukrainiens les agresseurs et eux qui offrent l'asile à tous", a indiqué ce lundi la présidence de la République.
Deux tentatives d'évacuation de Marioupol annulées dans le week-end
L'armée russe avait annoncé plus tôt dans la journée l'ouverture de plusieurs couloirs humanitaires et l'instauration de cessez-le-feu locaux à partir de 8h pour évacuer des civils de la capitale Kiev, de la seconde ville du pays Kharkhiv, du port assiégé de Marioupol et de la localité de Soumy, proche de la frontière russe. Ces quatre villes sont toujours en proie lundi à de violents combats.
Un couloir humanitaire doit notamment être organisé, selon le ministère de la Défense russe, entre la capitale Kiev et la ville biélorusse de Gomel, non loin de la frontière ukrainienne.
Lors d'un briefing, le porte-parole de l'armée russe, Igor Konachenkov, a affirmé que des cessez-le-feu locaux pour assurer les évacuations avaient bien débuté à 8h. Le refus de Kiev des couloirs proposés par Moscou intervient alors qu'un troisième round de pourparlers entre l'Ukraine et la Russie doit avoir lieu lundi, selon Kiev.
Ce week-end, deux tentatives pour évacuer des civils de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, ont échoué, Kiev et Moscou s'accusant mutuellement de violer les conditions de l'évacuation.