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Trois hommes en garde à vue en Suède après un viol en direct sur Facebook

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - Pixabay

Ils sont soupçonnés d'avoir violé une jeune femme en Suède et d'avoir diffusé la vidéo de leur crime en direct sur Facebook. Ces trois hommes ont été placés en garde à vue.

Trois jeunes hommes, accusés du viol collectif d'une jeune femme en direct sur Facebook, ont été placés en garde à vue, a annoncé la police suédoise. Les faits se seraient produits samedi soir. La victime, âgée de 30 ans, a été retrouvée sur place, à demi-consciente.

Les trois suspects, âgés de 18, 20 et 24 ans, ont été interpellés dimanche matin dans un appartement d'Uppsala, à 70 km au nord de Stockholm, grâce à des membres du groupe Facebook - qui compte 60.000 membres - sur lequel le viol était diffusé, qui ont alerté la police.

Il "a arraché les vêtements"

Josefine Lundgren, 21 ans, est l'une des premières à avoir alerté les autorités. Selon elle, le suspect de 24 ans, un délinquant récidiviste considéré par la police comme le principal auteur des faits, "a arraché les vêtements" de sa victime avant de la violenter et de "s'allonger sur elle". Par ailleurs, l'agresseur "avait apparemment tout filmé et pris des photos qu'il a mises sur (le service de messagerie) Snapchat", a-t-elle expliqué au quotidien Expressen.

"Tu as été violée", lance l'un des hommes à la jeune femme à l'issue de la vidéo. "Trois contre un", a commenté un membre du groupe. Selon la télévision nationale SVT, une seconde vidéo a été diffusée en direct. Les trois hommes demandaient à leur victime de déclarer qu'elle n'avait pas été violée. C'est l'arrivée de la police qui a interrompu la diffusion, rapporte The Local.

"Il était extrêmement menaçant et riait"

Les enquêteurs ont lancé un appel lundi au cours d'une conférence de presse afin de récupérer les images de l'agression auprès d'internautes qui les auraient sauvegardées. "Nous avons certaines images fixes et mobiles. Mais nous n'avons pas d'images montrant l'agression elle-même", a expliqué le vice-procureur en chef à Uppsala.

Le film n'est plus disponible sur Facebook. Les médias suédois ont diffusé des extraits montrant au moins l'un des suspects tenant un revolver. "Il lui dictait ce qu'elle devait dire, a témoigné une internaute qui a vu la seconde vidéo. Il était extrêmement menaçant et riait tout du long."

"La fille était assise devant la caméra pendant que le type qui filmait essayait de lui faire nier qu'elle avait été violée", a-t-elle raconté.

Facebook dénonce "un crime répugnant"

Selon le magistrat, d'autres chefs d'accusation pourraient être retenus à l'encontre des agresseurs présumés, en plus de celui de viol aggravé, en particulier le délit d'atteinte à l'intégrité de la personne. Dans un courrier électronique à l'AFP, le service de communication de Facebook pour les pays nordiques a dénoncé "un crime répugnant".

"Nos équipes travaillent nuit et jour pour vérifier les contenus signalés par les utilisateurs" et Facebook coopère systématiquement avec la police dans les enquêtes pénales, a-t-il précisé.
C.H.A. avec AFP