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Terrorisme: la Belgique craint un nouvel attentat et recherche de "plusieurs suspects"

La police belge est à la recherche de plusieurs suspects.

La police belge est à la recherche de plusieurs suspects. - AFP

Cinq personnes ont été interpellées mercredi dans le cadre d'un coup de filet anti-terroriste mené dans le nord de la France et en Belgique.

La vigilance est maximale. La Belgique craint que des kamikazes passent prochainement à l'acte sur son sol. Les autorités sont à la recherche de "plusieurs suspects de terrorisme", annonce jeudi matin le parquet fédéral, alors que quatre personnes ont été interpellées mercredi à Anderlecht, dans la banlieue bruxelloise. Un autre suspect avait été arrêté à Fâches-Thaumesnil, près de Lille, dans le Nord. Ils sont soupçonnés d'avoir projeté "une action violente".

"Nous recherchons encore différents suspects de terrorisme (...) Nous craignons qu'ils se sentent acculés après les perquisitions. Nous craignons par conséquent la même réaction que le 22 mars", a déclaré un porte-parole du parquet à la chaîne flamande VTM.

Des planques découvertes

Le 22 mars 2016, deux explosions avaient été déclenchées à l'aéroport de Zaventem et dans le métro de Bruxelles, faisant 32 morts. Ces attentats étaient intervenus quatre jours seulement après l'arrestation de Salah Abdeslam, membre des commandos des attaques du 13 novembre à Paris, qui avait pris la fuite avant d'être arrêté à Molenbeek. Et après la découverte de plusieurs caches du réseau.

Mercredi, les policiers belges ont mené des perquisitions dans des logements à Anderlecht. Dans un box, ils ont retrouvé "trois Kalachnikovs, une quinzaine de chargeurs de Kalachnikovs, ainsi qu'un riot gun (fusil à pompe, ndlr), trois armes de poing et munitions, des radios, deux gilets pare-balles". Les enquêteurs ont également mis la main sur des uniformes de police, d'agent de sécurité, de secouriste et quatre détonateurs.

Parmi les quatre personnes interpellées à Anderlecht figurent deux frères. Akim et Karim Saouti ont été inculpés pour "participation à un groupe terroriste". Le nom Saouti est déjà apparu dans un dossier de terrorisme en Belgique. En 2015, un autre frère, Saïd, a été arrêté et condamné un an plus tard à six ans de réclusion criminelle pour "appartenance à un groupe terroriste". Saïd Saouti fait partie des "Kamikazes riders", un groupe de motards belges soupçonné d'être lié à la mouvance jihadiste.

Justine Chevalier avec AFP