Sommet sur la paix en Ukraine: quand, de rage, Poutine casse un stylo

Poignée de mains glaciale, regards noirs: le sommet sur la paix en Ukraine qui s'est déroulé durant la nuit de mercredi à jeudi à Minsk, en Biélorussie, a été marqué par une atmosphère très tendue entre les dirigeants russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Petro Porochenko. 

Enervé, Vladimir Poutine? Alors que le président russe a annoncé, ce jeudi matin, qu'un accord sur un cessez-le-feu dans l'Est ukrainien a été trouvé au cours du sommet pour la paix en Ukraine qui s'est tenu à Minsk, en Biélorussie, au terme d'âpres discussions, la nuit semble avoir été particulièrement longue et tendue, dans l'intimité de la salle des négociations.

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La poignée de mains glaciale échangée par Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Petro Porochenko mercredi soir, à leur arrivée au palais présidentiel de Minsk, ainsi que les visages fermés des deux hommes sur toutes les photos, ont laissé présager de l'atmosphère particulièrement électrique qui allait animer les discussions. 

Une photo montrant Vladimir Poutine maltraitant un stylo, au point de le casser pendant les négociations, mercredi soir, a ainsi circulé sur Twitter, témoignant de la nervosité du président russe.

"C'est une image forte qui restera sans doute dans l'Histoire", estime l'éditorialiste international de BFMTV, Ulysse Gosset. "Vladimir Poutine était tellement nerveux pendant les négociations qu'il a cassé son crayon dans un geste d'impatience. Cela en dit long", explique-t-il.

"On a réussi à trouver un accord sur l'essentiel", s'est félicité le président russe ce jeudi matin, à l'issue de seize heures de négociations avec ses homologues ukrainien et français, et la chancelière allemande Angela Merkel. L'accord porte sur un cessez-le-feu en vigueur dès dimanche, et sur le retrait des belligérants et de leurs armes lourdes permettant la création d'une zone tampon élargie.

Quelques instants avant l'annonce de l'accord, le président ukrainien Petro Porochenko avait laissé entendre que rien n'était fait, évoquant des "conditions inacceptables" posées par les Russes.

Adrienne Sigel