Présidentielle en Pologne: les deux candidats revendiquent la victoire, au coude-à-coude dans un sondage de sortie d'urne

Rafal Trzaskowski (g) et Karol Nawrocki (d), candidats à la présidentielle en Pologne - Sergei GAPON - Alex Brandon / AFP
Le candidat pro-UE et son rival nationaliste sortent au coude-à-coude du second tour de l'élection présidentielle de ce dimanche 1er juin en Pologne, selon un sondage à la sortie des urnes, l'écart infime entre eux ne permettant pas encore de désigner le vainqueur.
Le maire de Varsovie Rafal Trzaskowski, soutenu par le gouvernement pro-européen, est crédité de 50,3% des voix, contre 49,7% pour l'historien nationaliste Karol Nawrocki, selon le sondage d'Ipsos dont la marge d'erreur est de 2 points de pourcentage.
Les deux candidats revendiquent d'ores et déjà la victoire, alors que le résultat officiel n'est à cette heure pas connu et ne le sera pas avant lundi. Le taux de participation s'est élevé à 72,8%, en hausse par rapport au scrutin présidentiel de 2020 (68,17%).
Le résultat aura des implications majeures pour la place de leur pays en Europe, mais aussi pour le droit à l'avortement et les personnes LGBT+, et l'Etat de droit dans ce pays de l'UE et de l'Otan qui borde l'Ukraine et reste un fervent soutien de son voisin qui se défend contre l'invasion armée russe.
"Nous avons gagné"
Rafal Trzaskowski, 53 ans, maire pro-UE de Varsovie et allié du gouvernement centriste, alors que son rival, l'historien nationaliste Karol Nawrocki, 42 ans, est soutenu par le parti Droit et Justice (PiS) du président conservateur sortant Andrzej Duda.
"Nous avons gagné", a déclaré Rafal Trzaskowski aussitôt après l'annonce des résultats des sondages, tout en soulignant que cela tenait sur "un fil du rasoir".
"Nous devons reconstruire la communauté. Ces résultats montrent à quel point le scrutin est incroyablement serré. Et je crois que la première tâche du président sera de tendre la main à ceux qui n'ont pas voté pour moi", a-t-il ajouté.
"Cette nuit, nous allons gagner, nous gagnerons et sauverons la Pologne", a assuré de son côté M. Nawrocki à ses partisans. "Nous ne permettrons pas que (le Premier ministre) Donald Tusk ait tout, le monopole du pouvoir."