Portugal: un député d'extrême droite mis en examen pour avoir volé des valises à l'aéroport

Des passagers à l'aéroport de Lisbonne (Portugal) le 1er avril 2023. (Photo d'illustration) - PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP
Il continue à clamer son innocence. Un député portugais d'extrême droite est accusé d'avoir volé plusieurs valises sur les tapis roulants des aéroports de Lisbonne et de Ponta Delgada, dans l'archipel des Açores, ce qui lui a valu l'expulsion de son groupe parlementaire, a annoncé ce vendredi 24 février son parti.
À l'ouverture de la séance parlementaire, le président de l'Assemblée, José Pedro Aguiar-Branco, a demandé à l'élu Miguel Arruda de s'asseoir au dernier rang de l'hémicycle, comme c'est la pratique pour les députés non inscrits.
Une interpellation à l'aéroport de Lisbonne mardi
Chahuté par ses anciens collègues du parti Chega, le député de 40 ans a décidé de rester à l'Assemblée en tant qu'indépendant malgré le scandale qui l'entoure, tout en demandant la levée de son immunité parlementaire.
"Je suis en train d'être crucifié sur la place publique (...) mais, jusqu'à preuve du contraire, je suis innocent", a affirmé l'élu de la circonscription des Açores jeudi soir à la télévision TVI.
D'après plusieurs médias locaux, la police l'a interpellé mardi à l'aéroport de Lisbonne et il a été mis en examen pour vol de bagages, dont certains auraient été retrouvés chez lui.
"Face à cette situation, en tant que président du parti (...) je ne peux pas permettre qu'il reste dans le groupe parlementaire", avait déclaré jeudi le président de Chega, André Ventura, à l'issue d'une réunion avec Miguel Arruda.
Le député évoque l'IA pour se défendre
Toujours selon la presse, les enquêteurs disposeraient d'images de caméras de vidéosurveillance accablantes montrant le député en train de s'emparer des bagages d'autres passagers et les emporter dans les toilettes afin de les placer dans sa propre valise. L'intéressé s'est défendu en suggérant qu'il pourrait s'agir d'images générées par intelligence artificielle.
Certains médias rapportaient que Miguel Arruda aurait vendu le contenu des valises qu'il dérobait sur une plateforme de vente et d'achat de vêtements et d'objets d'occasion.
Le ministère public "confirme seulement la réalisation de démarches dans le cadre d'une enquête (...) portant sur des faits sans aucun rapport avec les fonctions qu'il exerce", a indiqué vendredi à l'AFP une porte-parole du parquet général de la République.