L'extrême droite pourrait devenir la deuxième force politique de Suède

Jimmie Åkesson, leader du parti Les Démocrates de Suède - Johan NILSSON / TT News Agency / AFP
Vivement critiqué pour avoir ouvert les frontières de la Suède à 250.000 demandeurs d'asile en 2014 et 2015, le Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven tente tant bien que mal de résister face à la vague populiste qui s'empare du pays. Alors que les électeurs suédois sont appelés aux urnes ce dimanche pour les législatives, les Démocrates de Suède (SD), parti anti-immigration à l'héritage néonazi, sont crédités de quelque 20% des voix selon certains sondages. Un score historique qui pourrait permettre à l'extrême-droite de bénéficier d'une influence inédite en Suède.
Si les démocrates de Suède n'ont aucune chance d'intégrer l'exécutif, ils pourraient toutefois se retrouver juste derrière les sociaux-démocrates et au coude-à-coude avec les conservateurs.
Le leader du parti Jimmie Åkesson a à ce titre prévenu ses adversaires qu'ils ne pouvaient désormais plus le tenir en marge et considérer son mouvement "comme une maladie passagère qui touche temporairement le Parlement".
Des alliances peu envisageables
Accusant le gouvernement de laxisme dans la lutte contre la criminalité et exhortant "ceux qui ne s'adaptent pas à retourner vivre dans un autre pays", Jimmie Åkesson s'est dit prêt à collaborer tant avec la gauche que la droite, à condition de pouvoir dessiner la politique migratoire du pays. Mais jusqu'à présent, et malgré des tentations à droite, aucun des blocs n'est disposé à rompre le cordon sanitaire et à former une alliance avec son parti.
Les Démocrates de Suède pourraient toutefois bénéficier d'une influence croissante sur la politique du pays, et entendent notamment monnayer leur soutien à la droite pour battre le centre-gauche minoritaire sortant en obtenant la présidence de commissions parlementaires par exemple.