Rubygate : Berlusconi nie en bloc

L'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi - -
Dans une "déclaration spontanée", l'ex-chef du gouvernement italien a démenti avoir eu des relations avec la victime surnommée "Ruby la voleuse de cœurs".
"Je n'ai jamais eu de rapports intimes avec elle. Je n'ai jamais exercé de pressions sur les fonctionnaires de la préfecture de police de Milan", a assuré Silvio Berlusconi devant le tribunal de la capitale économique italienne.
"Eviter un incident diplomatique"
Le Cavaliere a répété dans sa déclaration l'argument selon lequel il serait intervenu auprès de la préfecture de police pour "éviter un incident diplomatique" avec l'Egypte car il était convaincu que Ruby était la nièce du président d'alors, Hosni Moubarak.
Si l’ex homme fort de l’Italie a choisi la "déclaration spontanée" , c’est pour lui éviter un vrai témoignage au cours duquel il aurait été obligé de répondre aux questions du parquet et ce sans l'assistance de ses avocats.
Jusqu'à 12 ans de prison
Le procès Rubygate, dans lequel le Cavaliere est accusé d'avoir rémunéré une dizaine de prestations sexuelles fournies par Ruby (Karima el Maghroug) une jeune Marocaine, mineure à l'époque, et d'avoir abusé de sa position de président du Conseil en faisant pression sur la préfecture de Milan pour obtenir sa remise en liberté après son arrestation pour un menu larcin en mai 2010, est en cours depuis avril 2011.
Silvio Berlusconi risque jusqu'à trois ans de prison pour prostitution de mineure et un maximum de 12 ans pour le chef d'accusation d'abus de pouvoir.