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Mandat d'arrêt de la CPI: un ministre italien affirme que Netanyahu sera arrêté en cas de visite dans son pays

Le ministre italien de la Défense Guido Crosetto, lors du G7 à Naples en octobre 2024.

Le ministre italien de la Défense Guido Crosetto, lors du G7 à Naples en octobre 2024. - Tiziana FABI

Le ministre italien de la Défense Guido Crosetto a déclaré ce jeudi que l'Italie serait obligée d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en cas de visite dans le pays, après le mandat d'arrêt émis par la CPI. Un autre ministre s'est toutefois montré plus prudent.

Le ministre italien de la Défense Guido Crosetto a déclaré ce jeudi 21 novembre que l'Italie serait obligée d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en cas de visite dans le pays, après le mandat d'arrêt émis par la CPI.

Le ministre a déclaré à la télévision italienne que la Cour avait "tort" mais a dit que si Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant "étaient amenés à se rendre en Italie, nous serions dans l'obligation de les arrêter", en vertu du droit international.

Le gouvernement n'est pas sur la même longueur d'onde

De son côté, le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani s'est montré plus prudent.

"Nous soutenons la CPI, tout en rappelant que la cour doit avoir un rôle juridique et non un rôle politique. Nous évaluerons avec nos alliés la manière de réagir et d'interpréter cette décision", a-t-il réagi.

Un mandat d'arrêt a été émis ce jeudi contre le Premier ministre israélien, l'ancien ministre de ma Défense Yoav Gallant et le cerveau des attaques du 7-octobre Mohammed Deif. Tsahal affirme que ce cadre du Hamas a été tué en juillet mais la Cour a estimé "ne pas être en mesure de déterminer si M. Deif a été tué ou est toujours en vie".

L'Italie fait partie des plus de 120 pays qui ont ratifié le Statut de Rome, le traité qui a institué la Cour pénale internationale. "Les États parties au Statut de Rome ont pour obligation de coopérer pleinement avec la CPI et de prévoir dans leur législation nationale des procédures permettant l’exécution de toutes les demandes de coopération", écrit l'instance judiciaire sur son site.

D'autres pays européens ont réagi suite au mandat d'arrêt émis par la CPI. Le chef de la diplomatie hongroise a qualifié cette décision "d'une honte", alors que l'Espagne a dit "respecter la décision de la Cour pénale internationale et se conformera à ses engagements et ses obligations en vertu du Statut de Rome et du droit international".

Matthieu Heyman avec AFP