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Italie

Macron annonce que la France travaillera "avec bonne volonté" avec le futur Premier ministre italien

Le président français Emmanuel Macron.

Le président français Emmanuel Macron. - Christophe PETIT TESSON © 2019 AFP

Le président s'est exprimé après les propos de la ministre Laurence Boone. Celle-ci affirmait que Paris serait "très vigilant" sur le respect de l'Etat de droit en Italie après l'accession au pouvoir de Giorgia Meloni.

La France travaillera "avec bonne volonté" avec le futur Premier ministre italien quel qu'il soit, a déclaré ce vendredi le président Emmanuel Macron, après que la dirigeante post-fasciste Giorgia Meloni a jugé mal venus les commentaires d'une de ses ministres.

"Qui que ce soit que le président (Sergio) Mattarella nomme (...) la France travaillera avec bonne volonté, exigence pour faire avancer le projet européen dans lequel nous croyons", a lancé Emmanuel Macron, à l'issue d'un sommet européen à Prague.

"Nous prenons les dirigeants que les peuples de chaque pays nous donnent et notre devoir c'est, autour de la table, de faire avancer l'Europe, de manière la plus juste, la plus efficace (...) en veillant à respecter tous nos principes, tous nos objectifs, toute notre ambition", a ajouté le chef de l'Etat.

Craintes de voir reculer les droits civiques

Giorgia Meloni a dénoncé ce vendredi une "menace inacceptable" après les déclarations de la ministre française Laurence Boone affirmant que Paris serait "très vigilant" sur le respect de l'Etat de droit en Italie.

La coalition de Giorgia Meloni dispose de la majorité absolue aussi bien à la Chambre des députés qu'au Sénat.

Avec l'arrivée au pouvoir de partis défendant les "valeurs familiales et traditionnelles", les militants des droits civiques craignent un recul significatif des droits, de l'avortement au mariage de personnes de même sexe.

Emmanuel Macron salue Mario Draghi

Le président Macron a de son côté tressé des lauriers au président du Conseil italien sortant et ex-président de la Banque centrale européenne Mario Draghi. "Je veux dire le bonheur de chaque jour que j'ai de collaborer avec mon ami Mario Draghi", a-t-il souligné.

"Il n'y a jamais eu un jour où nous n'avons pas appris l'un de l'autre, en tout cas où je n'ai pas appris de lui plus modestement, et où nous n'avons pas été heureux de travailler ensemble", a dit le chef de l'Etat.

"Je lui dois beaucoup et je pense que c'est une immense chance pour l'Italie et l'Europe que ces années où il a été en charge".

E.F. avec AFP