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Italie

Hollande juge "peu sérieuse" une victoire de Berlusconi

Silvio Berlusconi en avril 2011 sur l'île de Lampedusa, en Italie.

Silvio Berlusconi en avril 2011 sur l'île de Lampedusa, en Italie. - -

Le président français a estimé qu'il n'y avait pas de "perspective très sérieuse" pour l'ancien chef du gouvernement italien de succéder à Mario Monti.

Le président français François Hollande Hollande a estimé dans la nuit de jeudi à vendredi qu'il n'y avait pas de "perspective très sérieuse" pour l'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi de succéder à Mario Monti.

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"Je ne pense pas qu'il y ait une perspective très sérieuse du côté de Silvio Berlusconi qui lui-même a semblé exclure sa candidature", a-t-il affirmé à l'issue de la première journée du sommet européen, qui a apporté un large soutien à Mario Monti.

"Enfin, avec lui, ce qui est vrai un jour ne l'est pas forcément le lendemain", a-t-il ironisé.

Une participation "cocasse"

Selon le chef de l'Etat français, la participation du "Cavaliere" jeudi à la traditionnelle réunion des dirigeants du PPE, le parti des conservateurs européens, avant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, semble avoir été "cocasse".

Il s'est défendu de vouloir "interférer dans les élections italiennes et récupérer Mario Monti comme d'autres essaient de le faire". Mario Monti, qui n'appartient à aucun parti, avait été invité jeudi à la réunion du PPE, à laquelle il s'est rendu.

"J'ai été très claire sur le fait que le gouvernement de Mario Monti a accompli un travail important et utile pour restaurer la confiance dont bénéficie de nouveau l'Italie", a estimé de son côté la chancelière allemande Angela Merkel au cours de sa conférence de presse.

"Mario Monti est libre"

"Mario Monti est libre, il ira où il a envie d'aller", a dit François Hollande. "C'est lui-même qui décidera de son avenir et ce sont les Italiens qui, au mois de février, choisiront leurs dirigeants", a-t-il insisté.

"Je ne pense pas, pour être tout à fait clair, que l'Italie soit un problème pour l'Europe, en aucune façon", a-t-il estimé, faisant valoir que "l'Italie a fait des choix" économiques depuis plusieurs mois, et "s'est redressée".

En marge de la réunion du PPE, Silvio Berlusconi, 76 ans, s'est déclaré prêt à renoncer à la vie politique, alors que ses alliés conservateurs européens ont clairement affiché leur préférence pour Mario Monti. "Je serai candidat seulement si c'est nécessaire", a-t-il déclaré.