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Italie

Berlusconi se sent "obligé" de rester en politique

Silvio Berlusconi

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Certains "citoyens n'ont pas compris ce qui m'est arrivé" estime l'ancien chef du gouvernement italien condamné à un an de prison pour fraude fiscale.

L'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a affirmé samedi qu'il se sentait "obligé" de rester en politique "pour réformer la planète justice", après sa condamnation la veille à une peine de prison pour fraude fiscale.

"Il va y avoir des conséquences. Je me sens obligé de rester dans le champ (politique) pour réformer la planète justice", a-t-il déclaré sur l'une de ses chaînes de télévision, TG5. Certains "citoyens n'ont pas compris ce qui m'est arrivé", a-t-il ajouté.

Mercredi, le Cavaliere, 76 ans, avait annoncé solennellement qu'il renonçait à présenter sa candidature au poste de chef du gouvernement, lors des législatives prévues au printemps 2013. Il n'avait toutefois pas déclaré qu'il renonçait à toute activité politique. "Je demeure aux côtés des plus jeunes qui doivent jouer et marquer des buts", avait-il dit.

"J'ai un casier judiciaire vierge"

Deux jours plus tard, il était condamné à une peine de quatre ans de prison pour fraude fiscale dans l'affaire Mediaset, peine réduite de facto à un an grâce à une amnistie. Il lui est aussi interdit d'exercer toute fonction publique pendant cinq ans.

Ces peines ne sont toutefois pas exécutoires tant qu'un jugement définitif -après appel et arrêt de la Cour de Cassation- n'aura pas été prononcé. Or d'ici-là, les faits ont largement le temps d'être prescrits.

Ses avocats ont déjà annoncé qu'ils déposeraient un recours en appel d'ici au 9 ou 10 novembre.

"Ce qui m'est reproché est de la pure science-fiction", estime Silvio Berlusconi. "Entre 2006 et 2010, j'ai versé 5,44 milliards (NDLR: d'impôts)", explique l'un des hommes les plus riches d'Italie, qui rappelle qu'il est "l'un des principaux contribuables italiens".

"J'ai été président du Conseil pendant presque dix ans, je suis le seul personnage de la politique mondiale à avoir présidé trois fois le G8. Je suis un très bon père de cinq enfants et très bon grand-père de six petits-enfants. Et puis j'ai un casier judiciaire vierge. C'est incroyable ce que les juges affirment", s'indigne-t-il.

Silvio Berlusconi a été condamné à trois reprises en première instance en 1997 et 1998 à un total de 6 ans et 5 mois de prison ferme pour corruption, faux en bilan et financement illicite d'un parti politique. Mais il a été à chaque fois acquitté par la suite ou a bénéficié de la prescription pour ces délits.

bfmtv avec AFP