Document BFMTV: les images de drone de l’armée ukrainienne pour dénoncer un crime de guerre

Ces images montrent-t-elle un crime de guerre? C'est ce qu'affirme un volontaire de l'armée ukrainienne, qui a transmis à BFMTV des images filmées par un drone, une scène particulièrement choquante. Sur ces images dévoilées en exclusivité ce jeudi, on voit un civil ukrainien se faire abattre alors qu'il avait les bras levés vers le ciel en signe de reddition.
Plusieurs voitures circulaient sur une route avant l'incident, avant de faire demi-tour. Seule une, celle du civil tué, s'immobilise, potentiellement en raison d'un pneu éclaté. C'est un volontaire qui travaille à la vidéosurveillance de drones qui a repéré ces images.
"Le conducteur sort de la voiture. C'est une erreur cruciale, il faut fuir le danger. Peut-être qu'il voulait montrer qu'il n'était pas armé", explique ce volontaire, Oleksander Radzihov, à BFMTV.
Un char avec un "V" inscrit à l'avant
Peu après, on peut voir l'homme tomber à terre. Le drone filme alors un char à proximité, avec un "V" inscrit à l'avant, ce qui fait penser à un char russe. Dans la foulée, deux personnes avec des brassards blancs, caractéristiques des soldats russes, se rapprochent ensuite du véhicule et emmènent une femme et un enfant dans une station essence. Cette position est tenue par les forces armées de Moscou.
Le statut de Rome explicite les différents crimes de guerre, parmi lesquels on retrouve "le fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile en tant que telle ou contre des civils qui ne participent pas directement aux hostilités". Cette vidéo pourrait donc être difficile à expliquer de la part des autorités russes.
La Russie se défend d'avoir commis des crimes de guerre
Depuis le début de la guerre, Moscou justifie ses bombardements sur les immeubles d'habitations ou les hôpitaux en expliquant que des militaires s'y cachaient, voire en accusant l'armée ukrainienne d'être à l'origine des bombardements pour attirer la sympathie des Occidentaux.
Sur BFMTV la semaine dernière, l'ambassadeur de Russie en France affirmait d'ailleurs que l'armée russe avait "l'ordre de ne pas frapper les civils". Cela n'a pas empêché Kiev d'accuser Moscou de crimes de guerre depuis le début de l'offensive. Washington a repris ces accusations, par l'intermédiaire du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken ce jeudi.