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Espagne: Sánchez accepte de témoigner dans l'enquête visant son épouse, mais seulement par écrit

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, issu du Parti socialiste, à Madrid, le 14 mars 2024.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, issu du Parti socialiste, à Madrid, le 14 mars 2024. - PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP

Le Premier ministre espagnol doit être entendu dans l'enquête pour corruption et trafic d'influence visant son épouse Begoña Gómez.

Une demande réalisée en raison de son poste de chef du gouvernement. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez s'est dit prêt ce mercredi 23 juillet à témoigner dans l'enquête pour corruption et trafic d'influence visant son épouse Begoña Gómez, mais par écrit, dans un document envoyé au juge chargé de l'affaire.

"J'ai la volonté, car il ne peut pas en être autrement, de collaborer avec l'administration judiciaire, toujours dans le strict respect du cadre fixé par la constitution espagnole", indique Pedro Sánchez dans cette lettre dont l'AFP a obtenu copie.

Mais "en raison de ma fonction de Premier ministre, ma déclaration devra se faire par écrit", conformément à ce que prévoit la loi, ajoute le chef du gouvernement, se disant convaincu que le magistrat respectera le "cadre constitutionnel et légal" espagnol.

"En tant que Premier ministre, il est de mon devoir de respecter la loi et de préserver le bon fonctionnement de l'institution que je représente", insiste le Premier ministre qui assure depuis le début de l'affaire que son épouse n'a rien à se reprocher.

"Trafic d'influence"

Le juge d'instruction Juan Carlos Peinado, chargé de l'enquête contre Begoña Gómez, a annoncé lundi vouloir entendre le dirigeant socialiste en qualité de "témoin" le 30 juillet au sein du palais de la Moncloa, résidence officielle du chef du gouvernement.

Selon le document judiciaire relatif à cette convocation, l'audition de Pedro Sánchez doit porter sur le seul volet de "trafic d'influence" de cette affaire, qui secoue depuis plusieurs semaines la vie politique espagnole.

Mardi, le parquet a annoncé faire appel de cette convocation, mettant en question l'"utilité" d'une telle audition. Ce dernier, qui avait demandé sans succès le classement de l'enquête fin avril, a également dénoncé la "précipitation" du juge Peinado.

Begoña Gómez, qui dirige un master de management au sein de l'université Complutense de Madrid, est soupçonnée d'avoir utilisé les fonctions de son mari dans le cadre de ses relations professionnelles - notamment avec Juan Carlos Barrabés, un homme d'affaires espagnol dont les entreprises négociaient des aides publiques.

L'enquête la visant a été ouverte après une plainte de Manos limpias (Mains propres), un collectif proche de l'extrême droite qui a dit se fonder sur des articles de presse. Une deuxième association, Hazte oír (Fais-toi entendre), ainsi que le parti d'extrême droite Vox, se sont joints à la procédure.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV