Bombardements à Kiev, premier bilan à Marioupol: la situation au 23ème jour de l'invasion russe en Ukraine

Le quartier de Podil, dans le centre-ville de Kiev, cible d'un nouveau bombardement - BFMTV
La guerre sous toutes ses formes. Alors que les bombardements se poursuivent à Kiev ou encore à Marioupol, où le nombre de réfugiés ne fait qu'augmenter, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky s'affrontent sur le terrain de la communication. Le premier a organisé un grand meeting devant près de 100.000 personnes quand le second continue ses discours devant les parlements occidentaux. En parallèle, aucune avancée concernant un cessez-le-feu ne semble poindre.
• La capitale Kiev à nouveau bombardée
La capitale ukrainienne continue d'être ciblée par les forces russes. Ce vendredi matin, un quartier résidentiel de Kiev a été bombardé. Les frappes ont entraîné un incendie dans un immeuble de 5 étages. Selon le maire de la ville, Vitali Klitschko, une personne est morte et 19 ont été blessées.
Dans le reste du pays, les offensives se sont également poursuivies. C'est notamment le cas dans la région de Kharkiv, dans le nord-ouest de l'Ukraine, où des bombardements ont fait au moins 27 morts.
• 130 survivants après le bombardement du théâtre de Marioupol
Dans une vidéo publiée ce vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué que 130 personnes avaient pu être sauvées des décombres après le bombardement d'un théâtre à Marioupol survenu mercredi. Cependant, des "centaines" d'entre elles restent toujours piégées dans les ruines du bâtiment selon le chef d'État.
Sur notre antenne, le maire-adjoint de Marioupol Serguei Orlov a ainsi estimé que 600 personnes étaient dans le théâtre au moment de la frappe aérienne. Quelques heures plus tard, le conseil municipal de la ville a communiqué un premier bilan, annonçant qu'aucun mort n'était à déplorer pour le moment, et qu'un blessé grave avait été pris en charge.
Alors que les secours s'activent, les affrontements se poursuivent dans cette ville portuaire hautement stratégique. Serguei Orlav a ainsi expliqué que des "combats de rue" avaient lieu sur place. De plus, "les avions larguent quotidiennement 50 à 100 bombes sur les habitations, les hôpitaux", explique-t-il.
• Nouvel échange entre Poutine et Macron par téléphone
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont entretenus par téléphone pendant plus d'une heure ce vendredi soir, pour faire un point sur la situation en Ukraine. Le président français a notamment demandé un cessez-le-feu et fait par de "sa préoccupation extrême concernant Marioupol", d'après l'Élysée.
L'échange a cependant été relativement tendu, selon les premières déclarations du Kremlin, puisque Vladimir Poutine a accusé l'Ukraine de crimes de guerre, et fait porter la responsabilité du conflit sur Kiev. Une accusation qui intervient alors que la Russie est elle-même dans le viseur de plusieurs pays à travers le monde, dont la France, en raison des bombardements qui touchent des civils en Ukraine.
• Joe Biden tente d'éloigner la Chine de la Russie
Joe Biden s'entretenait ce vendredi avec son homologue chinois Xi Jinping. Ces derniers jours, Washington s'inquiétait en effet d'un "alignement" des positions russes et chinoises dans le dossier ukrainien.
De son côté, Xi Jinping a estimé que la guerre n'était "dans l'intérêt de personne" d'après des propos rapportés par la télévision chinoise.
"La crise ukrainienne n'est pas quelque chose que nous souhaitions voir" arriver, a déclaré le chef d'État.
• Poutine fait son show à Moscou
Vladimir Poutine veut montrer l'unité de la Russie. À l'occasion du huitième anniversaire de l'annexion de la Crimée, le chef d'État a organisé ce vendredi un grand meeting dans le stade Loujniki de Moscou, devant près de 95.000 spectateurs. À cette occasion, il a vanté les mérites des soldats russes, tout en dénonçant un "génocide" dans le Donbass.
"Ceux qui vivent en Crimée ont eu raison lorsqu’ils ont voulu mettre des barrières solides contre le nationalisme et le nazisme", a-t-il déclaré, en faisant référence à l'annexion survenue en 2014.
"Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vécu une telle unité", a-t-il estimé. À noter que l'événement a été interrompu pendant 15 minutes en plein discours du président russe, en raison d'une "panne technique d'un serveur", selon les explications du Kremlin.