La frontière entre la Belgique et les Pays-Bas redessinée: 14 hectares changent de nationalité

Au centre de l'image la presqu'île de L'IIlal, devenue un repaire pour les trafiquants de drogue devrait passer sous contrôle néerlandais en 2016. - Google Maps
L'abandon de territoire que devrait consentir début 2016 la Belgique au profit des Pays-bas va enlever un poids aux autorités belges. Après que le tracé de la Meuse avait été modifié dans les années 70, une enclave belge de 14 hectares située sur la rive droite néerlandaise du fleuve est devenue le repaire des trafiquants de drogue.
La frontière fixée en 1843 va donc être redessinée au niveau des communes de Visé (proche de Liège, en Belgique) et de Eijsden-Margraten (Pays-Bas), pour redonner une cohérence à l'ensemble. Suivant jadis la ligne médiane d'un cours d'eau sinueux, la séparation entre les deux Etats n'avait pas été révisée après la construction des écluses de Lanaye qui avait donné un tracé rectiligne au fleuve.
Une zone très difficile d'accès pour les autorités
Le dossier traîne depuis des années. Il devrait cependant aboutir au début de l'année 2016, car la situation empire.
"Si on a relancé ce dossier", explique Albert Stassen, président d’arrondissement à sudinfo.be, "c’est à cause des trafiquants de drogue. La presqu’île de l’Ilal, en territoire belge donc, mais sur la rive droite de la Meuse était devenue le lieu où l’on s’échangeait de la drogue."
Cette délinquance résulte, comme l'observe le bourgmestre de Visé à la RTBF, de la configuration géographique des lieux.
"Pour atteindre cette zone, il faut traverser les Pays-Bas et notamment la commune d’ Eijsden. On pourrait aussi y arriver par bateau, mais il n’y a pas d’endroit pour accoster. Si une intervention devait avoir lieu, ce serait particulièrement difficile."
Trente années plus tard, le problème est en passe d'être résolu, grâce à la coopération des deux voisins désireux de redonner à la Meuse son caractère de long fleuve tranquille.