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Europe

Après les attentats de Breivik, la police norvégienne s'équipe en iPads

Anders Behring Breivik lors du verdict de son procès, le 24 août 2012.

Anders Behring Breivik lors du verdict de son procès, le 24 août 2012. - -

Vivement critiquée au lendemain des attaques meurtrières commises par Anders Behring Breivik, en 2011, la police norvégienne s'équipe en iPads, dès ce mercredi, pour renforcer son efficacité. Un investissement qui s'inscrit dans le cadre de nouvelles mesures de sécurité.

Le gouvernement norvégien a annoncé ce mercredi l'achat d'iPads, la célèbre tablette d'Apple, pour équiper ses véhicules de police dans le cadre de nouvelles mesures de sécurité résultant du carnage commis en 2011 par Anders Behring Breivik.

Très critiqué pour l'impréparation des autorités avant les attaques qui avaient fait 77 morts le 22 juillet 2011, le Premier ministre Jens Stoltenberg a présenté les grandes lignes d'un rapport parlementaire sur la lutte contre le terrorisme, à six mois d'élections législatives qui s'annoncent délicates.

1,35 million d'euros investis

Parmi les mesures envisagées, le gouvernement de centre-gauche propose de débloquer 10 millions de couronnes (1,35 million d'euros) pour acheter des iPads destinés aux voitures de police.

Ces iPads sont un outil efficace et bon marché pour aider les patrouilles à remplir leurs missions et à se connecter aux systèmes d'information de la police, a fait valoir la ministre de la Justice, Grete Faremo, sans fournir d'exemple concret.

Répondre aux critiques

Parmi les autres mesures présentées, le gouvernement suggère la création d'un centre opérationnel de gestion des situations d'urgence, des entraînements accrus et un renforcement des patrouilles.

Ces propositions, accompagnées d'une enveloppe exceptionnelle de 109 millions de couronnes, sont une réponse aux vives critiques apparues après les attaques de Breivik.

Le 22 juillet 2011, l'extrémiste de droite avait fait exploser une bombe au pied du siège du gouvernement à Oslo, tuant huit personnes, puis ouvert le feu contre un rassemblement de la Jeunesse travailliste sur l'île d'Utoeya, faisant 69 morts, des adolescents pour la plupart.

Le Premier ministre en difficultés

En août 2012, une commission indépendante avait conclu qu'avec l'application par le gouvernement de mesures de sécurité déjà entérinées l'attentat d'Oslo aurait pu être évité, et que Breivik aurait pu être arrêté plus tôt.

Le 5 mars, le Parlement a adopté à l'unanimité un texte critiquant l'attitude des autorités face au massacre, affaiblissant un peu plus Jens Stoltenberg à l'approche des législatives prévues le 9 septembre.