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Royaume-Uni: une enquête publique ouverte sur le meurtre de trois fillettes dans un cours de danse

Montage photo des 3 fillettes tuées lors de l'attaque au couteau du 30 juillet à Southport (Angleterre). De gauche à droite: Alice Dasilva Aguiar (9 ans), Elsie Dot Stancombe (7 ans), et Bebe King (6 ans).

Montage photo des 3 fillettes tuées lors de l'attaque au couteau du 30 juillet à Southport (Angleterre). De gauche à droite: Alice Dasilva Aguiar (9 ans), Elsie Dot Stancombe (7 ans), et Bebe King (6 ans). - Merseyside Police/AFP

Un homme de 18 ans a été condamné fin janvier à 52 ans de prison pour le meurtre de trois fillettes lors d'un cours de danse en Angleterre. Le ministère de l'Intérieur ouvre une enquête publique pour enquêter "de manière approfondie" sur les circonstances entourant l'attaque.

Une enquête publique sur le meurtre de trois fillettes poignardées par un jeune homme en Angleterre en juillet dernier, événement qui avait déclenché de violentes émeutes anti-immigration, s'est ouverte ce lundi 7 avril, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Axel Rudakubana, 18 ans, a été condamné fin janvier à une peine de 52 ans d'emprisonnement pour le meurtre des trois fillettes, âgées de 6, 7 et 9 ans, qui participaient à un cours de danse autour des chansons de Taylor Swift à Southport, dans le nord-ouest de l'Angleterre.

Le gouvernement travailliste avait promis l'ouverture d'une enquête publique, destinée à se pencher sur le rôle des services de l'État, qui n'ont pas su empêcher l'une des pires attaques à l'arme blanche depuis des années au Royaume-Uni.

Une enquête pour "empêcher qu'une telle chose ne se reproduise"

Lundi, la ministre de l'Intérieur Yvette Cooper a donné le coup d'envoi de cette enquête avec la nomination d'un président, le juge à la retraite Adrian Fulford.

"Nous devons à leurs familles (celles des victimes, ndlr) et à toutes les personnes touchées par cette terrible journée de comprendre rapidement ce qui s'est passé, de répondre aux questions difficiles et de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher qu'une telle chose ne se reproduise", a déclaré Yvette Cooper, citée dans un communiqué.

La première phase de l'enquête permettra d'enquêter "de manière approfondie" sur les circonstances entourant l'attaque et la seconde portera sur le fléau "plus large" des violences à l'arme blanche, précise le communiqué.

Après l'arrestation d'Axel Rudakubana, la police avait trouvé chez lui une machette, des flèches, un manuel d'Al-Qaïda, de la ricine (un poison mortel) et de nombreuses images de torture, décapitation ou viol. Fasciné par la violence, Axel Rudakubana, dont la famille est originaire du Rwanda, n'a donné aucune explication à ses actes.

De nombreuses opportunités ont été manquées pour le stopper: il avait été signalé trois fois à un programme de prévention de l'extrémisme, pour s'être notamment renseigné sur les tueries dans les écoles américaines en cours d'informatique.

E.R. avec AFP