Royaume-Uni: le suspect du meurtre de trois fillettes fin juillet inculpé pour infraction "terroriste"

Des policiers lors d'une manifestation anti-immigration le 7 août 2024 - STF / AFP
Le suspect des meurtres de trois fillettes en Angleterre fin juillet, qui avaient déclenché de violentes émeutes, a été inculpé pour production d'un poison et infraction "terroriste", a annoncé mardi la police britannique.
Ces nouvelles charges contre Axel Rudakubana, âgé de 18 ans, interviennent après des perquisitions à son domicile, a indiqué la police.
Il est inculpé pour "production d'une toxine biologique, à savoir de la ricine", un poison qui a été identifié à son domicile, a indiqué Serena Kennedy, responsable de la police du Merseyside, dans le nord-ouest de l'Angleterre.
L'adolescent est également inculpé pour "détention d'informations (...) susceptibles d'être utiles à une personne commettant ou préparant un acte de terrorisme", a-t-elle ajouté. Il s'agit d'un manuel d'entraînement d'Al-Qaïda, a-t-elle précisé. Il doit comparaître mercredi devant la justice.
Axel Rudakubana est déjà inculpé pour avoir tué au couteau le 29 juillet à Southport (nord-ouest de l'Angleterre) trois fillettes de 6, 7 et 9 ans, lors d'un cours de danse inspiré de la star américaine de la pop Taylor Swift. Il a blessé huit autres enfants et deux adultes.
La motivation terroriste pas retenue
Ces meurtres ont déclenché de violentes émeutes anti-immigration en Angleterre et en Irlande du Nord, après la propagation de rumeurs sur les réseaux sociaux.
La motivation terroriste n'a pas été retenue dans cette enquête. Selon Serena Kennedy, il n'y avait pas de ricine sur le lieu de l'attaque.
"À l'heure actuelle, la police antiterroriste n'a pas déclaré que l'attaque du lundi 29 juillet était un incident terroriste. Je reconnais que les nouvelles accusations peuvent donner lieu à des spéculations", a-t-elle déclaré, citée dans un communiqué.
"Nous déconseillons vivement à quiconque de spéculer sur les motivations de cette affaire", a ajouté la responsable de la police, rappelant que le procès pour l'attaque du 29 juillet était prévu pour le mois de janvier.
"Je vous demande d'être patient, de ne pas vous lancer dans des rumeurs et des spéculations et de ne pas croire tout ce que vous lisez sur les réseaux sociaux", a insisté Serena Kennedy à l'adresse du public.