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Royaume-Uni

Attentat de Manchester: une des deux victimes tuées pourrait avoir été touchée par un tir des forces de l'ordre

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Le chef de la police du Grand Manchester a indiqué que "l'une des victimes décédées semble avoir subi une blessure compatible avec une blessure par balle" qui "pourrait malheureusement avoir été la conséquence tragique et imprévue de l'action" des forces de l'ordre.

L'un des deux hommes tués dans l'attentat devant une synagogue de Manchester au Royaume-Uni jeudi 2 octobre pourrait avoir été touché par un tir des forces de l'ordre qui sont intervenues pour neutraliser l'assaillant, a indiqué ce vendredi 3 octobre le chef de la police locale.

"L'une des victimes décédées semble avoir subi une blessure compatible avec une blessure par balle" qui "pourrait malheureusement avoir été la conséquence tragique et imprévue de l'action urgente prise par (les) officiers pour mettre fin à cette attaque", a expliqué le chef de la police du Grand Manchester, Stephen Wilson, cité dans un communiqué.

Le pays "en état d'alerte maximale"

L'attaque, qualifiée par les autorités de terroriste, s'est produite jeudi matin au moment où la synagogue était très fréquentée pour la fête de Yom Kippour. L'assaillant a foncé avec sa voiture sur des personnes qui se trouvaient devant le bâtiment, avant de sortir de son véhicule et de se mettre à en poignarder plusieurs. Deux personnes ont été tuées et trois grièvement blessées.

L'assaillant, abattu par la police sur les lieux, a été identifié comme Jihad Al-Shamie, un Britannique d'origine syrienne de 35 ans, qui n'avait jamais fait l'objet d'un signalement pour extrémisme.

Trois suspects, deux hommes âgés d'une trentaine d'années et une femme d'une soixantaine d'années, ont été arrêtés et placés en garde à vue.

Depuis, les autorités ont renforcé la sécurité près des lieux de culte et autres espaces communautaires juifs dans tout le pays. "Nous sommes en état d'alerte maximale", a déclaré vendredi matin sur Sky News la ministre de l'Intérieur Shabana Mahmood, venue jeudi soir sur les lieux de l'attentat.

Le Premier ministre Keir Starmer s'est rendu ce vendredi matin sur les lieux du drame, accompagné de son épouse, Victoria, elle-même de confession juive. Il n'a fait aucune déclaration sur place, mais la veille, il avait affirmé que son pays devait "vaincre" un antisémitisme en hausse.

G.H. avec AFP