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Une pizza "best-seller" à la cocaïne: vaste coup de filet antidrogue de la police allemande à Düsseldorf

Polizei: la police allemande (illustration)

Polizei: la police allemande (illustration) - AFP

Les autorités allemandes sont remontées jusqu'aux têtes pensantes de ce trafic de stupéfiants tentaculaire.

Une pizza au supplément particulier. La police allemande a annoncé ce lundi 21 octobre avoir démantelé un réseau de trafic de stupéfiants qui avait comme plaque tournante une pizzeria de la ville de Düsseldorf, située dans le land allemand de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le plus peuplé du pays.

La genèse de cette affaire remonte à mars passé, lorsque les autorités allemandes effectuent un contrôle de routine dans l'établissement et y retrouvent de la drogue. Depuis, le restaurant est placé sous surveillance, et les enquêteurs se sont aperçus que la pizza "n°40" était la plus populaire auprès des clients.

"Nous vous livrons tout à domicile"

Et pour cause: un sachet de cocaïne était placé sous la pizza, comme l'expliquent le quotidien allemand Die Welt ou encore le quotidien britannique The Guardian. "C'était l'une des pizzas les plus vendues. C'était inattendu pour nous et cela nous a surpris car le propriétaire n'avait jamais été accusé de délits liés à la drogue", a expliqué l'inspecteur en chef Michael Graf von Moltke.

Au moment de son arrestation, le suspect de 36 ans, un ressortissant croate, a jeté par la fenêtre un sac rempli de drogue. Celui-ci, qui contenait 1,6 kg de cocaïne, 400 grammes de cannabis et 268.000 euros en liquide a directement atterri dans les bras d'un policier qui participait à l'opération. Des montres de luxe, une arme de poing, une hache et des couteaux à longue lame ont également été saisis.

Mais le dossier ne s'arrête pas là. Deux jours après son interpellation, le suspect est remis en liberté et a repris ses activités illégales au sein de sa pizzeria dont le slogan est "nous vous livrons tout à domicile." De nouvelles ventes ont permis aux policiers de remonter le réseau de trafiquants.

Les enquêteurs sont remontés jusqu'aux cerveaux de l'opération, un homme de 22 ans combattant d'arts martiaux d'origine russe, un trafiquant allemand de 28 ans et un ressortissant marocain de 28 ans. Ils ont été placés en garde à vue, tout comme 12 autres personnes suspectées d'appartenir de près ou de loin à ce tentaculaire réseau. Le premier cité risque jusqu'à 15 ans de prison. Depuis ces nouvelles arrestations, le restaurant a gardé porte close.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV