"Talking window": la pub par conduction osseuse écartée des trains allemands

La "fenêtre qui parle" est un tout nouveau moyen de diffusion de la publicité par "vibration osseuse". Une innovation pas forcément vue d'un très bon œil par les premiers intéressés: les voyageurs des transports en commun.

Imaginez-vous dans les transports en commun. Fatigué, vous vous endormez contre la vitre quand soudain, une voix venue d’ailleurs résonne dans votre tête. Cette voix n'est autre qu'une publicité. Pour que vous puissiez l'entendre, la société qui diffuse le message met à profit la conduction des os humains, déjà utilisée par certains casques audio ou par certains dispositifs tels les fameuses Google Glass.

"Un os dans notre corps est mis en vibration, ça peut être n’importe lequel. L’oreille interprète alors cette vibration à haute fréquence pour le traduire en son", explique Sebastian Hardieck de l'agence BBDO. Cette technique présente un avantage: la personne qui a le visage collé contre la vitre est la seule à entendre la vibration transformée en son, ainsi diffusée.

Une intrusion vue d'un mauvais œil

Comme on pouvait s'y attendre, cette intrusion dans le repos des voyageurs n'est pas du goût de tout le monde. Si les agences de communication se réjouissent de cette trouvaille technologique, les syndicats de transport et les voyageurs ne couvent pas cette "prouesse" du même œil. "L'avantage des transports publics est de pouvoir voyager tranquille", souligne le syndicaliste Matthias Oomen.

Devant le refus du rail allemand, l'agence souhaiterait utiliser cette technique dans les abris de bus. Pas sûr que là non plus, elle remporte un franc succès.

Les vibrations sont transmises de la vitre à l'oreille par les os du crâne ou du visage. © -

David Namias et Fabien Crombé (vidéo)