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En Egypte, trois soldats tués lors d'une offensive antijihadiste

Un soldat égyptien à un checkpoint dans les environs de Chem el-Cheikh en novembre 2015

Un soldat égyptien à un checkpoint dans les environs de Chem el-Cheikh en novembre 2015 - Mohamed el-Shahed / AFP

Trois soldats égyptiens ont été tués au cours d'une opération antijihadiste dans le Sïnaï. C'est la première fois que le Caire reconnaît des pertes dans l'offensive lancée contre Daesh.

Trois membres des forces armées égyptiennes ont été tués au cours d'une vaste opération antijihadiste dans le centre et le nord du Sinaï en cours depuis une dizaine de jours, a annoncé ce lundi le porte-parole de l'armée.

3 morts et 3 blessés

C'est la première fois que des pertes du côté des forces de sécurité sont révélées depuis le début de cette campagne le 9 février pour "nettoyer" le Sinaï ainsi que le Delta du Nil et le désert occidental, frontalier de la Libye.

"Un sous-officier et deux conscrits ont été tués (...) lors d'un affrontement et du nettoyage de foyers terroristes", a annoncé le porte-parole de l'armée Tamer el-Refaï dans un communiqué. Deux officiers et un conscrit ont également été blessés, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, selon un décompte basé sur les communiqués de l'armée, une soixantaine d'"éléments takfiristes" (extrémistes) ont été tués et plus de 1.500 "éléments criminels et suspects" de soutien aux jihadistes ont été arrêtés, depuis le début de l'opération.

Rétablir la sécurité dans le Sïnaï

Depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi, les autorités égyptiennes affrontent divers factions extrémistes dont Daesh dans la péninsule du Sinaï. Des centaines de soldats et de policiers, ainsi que des civils, sont morts dans ces attaques.

Fin novembre, le président égyptien avait donné trois mois à son chef d'état-major et son ministre de l'Intérieur pour rétablir la sécurité et la stabilité dans le Sinaï.

Cette injonction avait été lancée quelques jours après une attaque contre une mosquée dans le nord de la péninsule qui avait fait plus de 300 morts. Cet attentat, le plus meurtrier de l'histoire récente de l'Egypte, n'a pas été revendiqué.