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Danemark: les homosexuels pourront bientôt donner leur sang après quatre mois d'abstinence

Les homosexuels et bisexuels vont pouvoir donner leur sang s'il n'ont pas eu de relations sexuelles depuis plus de quatre mois

Les homosexuels et bisexuels vont pouvoir donner leur sang s'il n'ont pas eu de relations sexuelles depuis plus de quatre mois - iSrock - mediaphotos

Cette réforme devrait être effective courant 2019 mais sera assortie de certaines conditions liées notamment à l'abstinence durant les mois qui précèdent le don.

C'est une petite victoire pour les droits des LGBT au Danemark. Les homosexuels et bisexuels pourront bientôt donner leur sang a annoncé la ministre de la Santé Ellen Trane Nørby le 20 août dernier, rapporte le site danois DR Nyheder.

Douze mois en France

Cette pratique sera autorisée sous certaines conditions. Les donneurs ne devront pas avoir eu de relations sexuelles durant les quatre mois précédents, excepté si la personne est dans une relation monogame.

Une réforme en demi-teinte qui pourrait être effective courant 2019 a précisé la ministre.

"Tous les mécanismes de sécurité de notre système de don de sang reposent sur la confiance et nous avons des tests très avancés qui filtrent le sang", a-t-elle expliqué.

Cette condition qui implique une période d'abstinence existe aussi en France depuis 2016. En effet un décret a fixé à douze mois l'absence de relations sexuelles et levé partiellement l'interdiction pour les homosexuels de donner leur sang qui datait de 1983. 

Une mesure jugée trop restrictive

Une mesure jugée tout de même trop restrictive par les associations de défense des droits des personnes homosexuelles et bisexuelles et qui a même poussé un Français à déposer un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour discrimination en raison de son orientation sexuelle en juin dernier.

Ce quadragénaire s'était notamment vu refuser à plusieurs reprises de donner son sang depuis son référencement comme "homosexuel" sur sa fiche de donneur, établie lors d'une première tentative de don en 2004.

Les discrimina

Fin 2017 déjà, le Conseil d'État avait rejeté la demande de quatre associations (Mousse, Stop Homophobie, Comité Idaho France et Élus locaux contre le Sida) de lever cette condition d'abstinence.

Cette semaine, le pape François a mis le feu aux poudres et s'est attiré les foudres de la communauté LGBT. Alors qu'il avait fait preuve depuis 2013 d'une ouverture inédite l'égard des homosexuels, il a recommandé dimanche, lors d'une conférence de presse dans l'avion qui le ramenait d'Irlande à Rome, le recours à la psychiatrie lorsque des penchants homosexuels sont constatés chez les enfants.

Des propos jugés "irresponsables" et largement dénoncés dans la foulée ce lundi par les associations de défense des droits LGBT en France. 

M. F.