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Crise ukrainienne: pour Attal, "la France a vocation à avoir un rôle pivot dans les efforts pour la désescalade"

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Le porte-parole du gouvernement s'est brièvement exprimé devant la presse, à l'occasion d'un déplacement en Indre-et-Loire ce vendredi, trois jours avant la visite d'Emmanuel Macron en Russie autour du dossier ukrainien.

"Nous nous mobilisons depuis le début de cette crise en faveur de la désescalade". Depuis l'Indre-et-Loire, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a réaffirmé la position de la France sur le sensible dossier ukrainien. Alors que l'exécutif multiplie depuis plusieurs semaines les réunions sur le sujet avec ses partenaires européens et qu'Emmanuel Macron s'est entretenu à plusieurs reprises par téléphone avec ses homologues russe, ukrainien et américain, c'est en personne que le chef de l'État se rendra à Moscou lundi. Le lendemain, il se rendra à Kiev pour recontrer le président Volodymyr Zelensky.

"Nous ne reculerons devant aucun effort pour arriver à la désescalade et c'est dans cet objectif que le président de la République va se rendre en début de semaine en Russie et en Ukraine", a ainsi détaillé Gabriel Attal.

"Solides avancées"

En Europe, l'Allemagne et la France sont en effet les deux médiateurs du conflit en l'Ukraine avec des séparatistes pro-russes soutenus par Moscou. Les tensions autour du conflit, au point mort après huit ans de combats, ont été ravisées il y a quelques semaines, Moscou ayant déployé des dizaines de milliers de soldats aux frontières ukrainiennes, laissant craindre une invasion.

"Nous avons obtenu de solides avancées ces dernières semaines, notamment une réunion très importante qui s'est tenue à Paris avec les conseillers russes, ukrainiens, français et allemands. Ils sont arrivés à une déclaration commune, c'est la première depuis décembre 2019 pour rappeler l'importante du cessez-le-feu, de la désescalade", a assuré le porte-parole.

"La France a vocation à être leader, a vocation à avoir un rôle pivot dans le multéralisme, dans les efforts pour la désescalade", a-t-il ajouté.

Stratégie de l'exécutif

L'occasion également pour Emmanuel Macron de se placer sur la scène internationale, à mois de trois mois avant le premier tour de l'élection présidentielle.

"On comprend bien pourquoi la présidence tente cette stratégie. Il y a un petit côté 'je gère la paix et la guerre dans le monde tandis que Valérie Pécresse et Éric Zemmour s'amusent à faire des meetings'. D'autant plus qu'une rencontre avec son homologue russe va faire la une de tous les journaux", analysait ainsi Pierre Haski, journaliste et spécialiste des relations internationales auprès de BFMTV.com.
Fanny Rocher