Crash d'avion au Kazakhstan: le président azerbaïdjanais redouble ses accusations contre la Russie

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev assiste à une réunion du Conseil économique eurasien suprême au Kremlin à Moscou, le 25 mai 2023. (Photo d'illustration) - Mikhail METZEL / SPUTNIK / AFP
Le président azerbaïdjanais a persisté, ce lundi 6 janvier, dans ses accusations contre la Russie après le crash d'un avion d'Azerbaijan Airlines fin décembre 2024 au Kazakhstan. Un appareil qui a été, selon Bakou, abattu par des tirs russes. Moscou n'a ni démenti ni confirmé cette version des faits, nourrissant la colère de Bakou.
"La responsabilité de la mort de citoyens azerbaïdjanais incombe aux représentants de la Russie", a martelé Ilham Aliev lors d'une rencontre avec les membres de l'équipage ayant survécu au crash ayant fait 38 morts le 25 décembre.
"L'avion a été abattu (d'une frappe venant) du sol", a insisté Ilham Aliev, qui avait déjà affirmé que l'avion du constructeur brésilien Embraer avait subi "des tirs" au-dessus du territoire russe.
"Notre colère est justifiée"
L'avion effectuait la liaison Bakou-Grozny, mais s'est écrasé près d'Aktaou au Kazakhstan, de l'autre côté de la mer Caspienne, loin de sa destination initiale.
"S'il existait un danger dans l'espace aérien russe, il fallait immédiatement prévenir le commandant de bord" et "nous n'avons aucune information sur la raison pour laquelle l'avion a été dérouté vers Aktaou", a poursuivi Ilham Aliev.
Les boîtes noires de l'appareil sont en cours d'examen au Brésil, afin de confirmer les soupçons selon lesquels l'avion a été abattu par un tir de la défense antiaérienne russe, comme le laissent penser les images de la queue de l'avion criblée d'impacts.
Le président russe Vladimir Poutine avait présenté des excuses à Ilham Aliev et admis que des tirs de défense antiaérienne avaient eu lieu le jour du crash en raison d'une attaque de drones ukrainiens dans le Caucase russe, mais sans reconnaître que la Russie était responsable de la catastrophe.
"Notre colère est justifiée par les dissimulations de la partie russe", a poursuivi Ilham Aliev, qui a aussi indiqué avoir demandé au Brésil de se charger de l'analyse technique des boîtes noires pour que ces appareils échappent à la Russie.
Le président azerbaïdjanais, un allié de la Russie, a réclamé que Moscou reconnaisse sa responsabilité et dédommage les victimes, ce que le Kremlin n'a toujours pas fait.