Chute d'un téléphérique en Italie: trois arrestations après le drame qui a fait 14 morts

Selon la procureure en charge du dossier, "un choix conscient dicté par des raisons économiques" est à l'origine du drame.

Trois jours après la chute d'un téléphérique qui a fait 14 morts à Stresa, une station balnéaire du Piémont, dans le nord de l'Italie, l'enquête suit son cours. Dans la nuit de mardi à mercredi, les médias italiens dont La Repubblica ont fait état de l'arrestation et l'incarcération de trois individus, le propriétaire du téléphérique et deux responsables du site.

"Raisons économiques"

Au terme des interrogatoires, Olimpia Bossi, procureure de Verbania en charge du dossier, a souligné que l'accident était probablement dû au système de freinage d'urgence qui avait été désactivé volontairement. "C’était un choix conscient dicté par des raisons économiques. Le téléphérique aurait dû rester à l’arrêt." En d'autres termes, le téléphérique, qui avait rouvert le 26 mai dernier, circulait sans freins depuis cette date-là.

"Le système présentait des anomalies et aurait nécessité une intervention plus radicale avec un blocage substantiel sinon prolongé", a-t-elle ajouté.

Selon la reconstitution officielle, l'appareil était lancé à 100km/h au moment du drame et a été catapulté sur 54 mètres.

Comme le précise encore La Repubblica, outre le chef d'homicide involontaire coupable, les trois hommes tombent sous le coup de l’article 437 du code pénal qui punit "la suppression volontaire des précautions contre les accidents du travail, aggravées si une catastrophe en résulte." Ils encourent jusqu'à 10 ans de prison pour ces faits.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV