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Chine: quatre journalistes licenciés pour une faute de frappe

Le Président chinois Xi Jinping a vu d'un très mauvais oeil l'annonce de sa fausse démission.

Le Président chinois Xi Jinping a vu d'un très mauvais oeil l'annonce de sa fausse démission. - Lintao Zhang - AFP

La coquille est une erreur dangereuse en Chine. Quatre journalistes en ont fait l'expérience après avoir évoqué par erreur la démission du Président Xi Jinping.

Deux mots qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau. En mandarin, les mots "discours" et "démission" s'écrivent presque de la même manière. Presque seulement, et c'est ce qui a causé le licenciement de quatre journalistes comme le rapporte le Guardian.

La fausse démission de Xi Jinping

Tout commence avec la visite officielle du président chinois en Afrique du Sud. Une visite diplomatique qui dure cinq jours et s'achève le 5 décembre par un discours de Xi Jinping sur les relations entre les deux pays.

L'annonce du discours est relayée immédiatement par les médias chinois, mais l'un d'entre eux va commettre une erreur majeure. Au lieu d'écrire "zhi ci" (discours), le China News Service écrit "ci zhi" (démission). Une erreur reprise par d'autres médias, avant d'être corrigée une heure plus tard.

Quatre journalistes écartés

Malgré la correction, le pouvoir chinois a du mal à avaler la pilule. Le lendemain, quatre journalistes du China News Service posent leur démission "volontaire".

L'anecdote n'est pas étonnante pour la Chine qui est régulièrement pointée du doigt pour sa répression exercée sur les journalistes. En 2014, RSF accusait la Chine d'être "la plus grande prison du monde pour les journalistes".

Paul Aveline