"C'est un désastre": une Ukrainienne raconte la reprise des bombardements russes à Kiev

Avant les dernières frappes russes, la vie avait repris presque comme avant à Kiev. Une situation encourageante qui a poussé Yassya, Ukrainienne vivant en France, à aller rendre visite à sa famille dans la capitale.
Arrivée samedi, celle-ci ne s'attendait pas à devoir revivre sous la menace des bombardements. Mais ce lundi dans la matinée, plusieurs frappes se sont abattues sur Kiev et de nombreuses autres villes ukrainiennes. "C'est un désastre. Depuis 6 heures du matin, on avait les sirènes. À 8 heures, ils ont commencé à bombarder. (...) On le vit mal", explique-t-elle en direct ce lundi sur BFMTV.
Depuis la reprise des frappes russes, la jeune femme vit avec sa mère, à quelques minutes seulement du centre-ville touché par les bombardements. "Il y a beaucoup de personnes qui restent, qui ne vont pas partir parce que tout est bloqué", décrit Yassya.
Avant les frappes, "Kiev vivait bien"
Non loin de chez elle, des explosions ont eu lieu notamment près d'une université et d'une agence de sécurité ukrainienne. La jeune femme redoute que les infrastructures visées soient celles qui permettent aux Ukrainiens d'avoir accès à l'électricité et à l'eau.
"On ne sait pas combien de temps ça va durer", déplore la jeune femme, visiblement émue.
Depuis quelques mois, la vie semblait avoir repris son cours dans la capitale, raconte-t-elle encore. Malgré le maintien du couvre-feu, "Kiev vivait bien", résume Yassya.
Avec le retour de la menace, sa mère et elle envisagent de devoir se cacher de nouveau. "On a tous nos sacs prêts. On attend de nouvelles sirènes. Si ça tombe encore par ici, on va se cacher dans le sous-sol ou dans le métro", raconte-t-elle. La ville devrait connaître dans les heures à venir une coupure d'électricité généralisée afin de réduire les risques en cas de nouvelle frappe.