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Attentats: Hillary Clinton épingle les renseignements européens

Hillary Clinton accuse les pays européens d'être trop laxistes dans leur lutte contre le terrorisme.

Hillary Clinton accuse les pays européens d'être trop laxistes dans leur lutte contre le terrorisme. - AFP

La candidate démocrate critique le manque de communication entre les Etats européens au lendemain des attentats de Bruxelles.

Les attentats européens sont-ils le résultat d'une faillite du renseignement européen? C'est que pense Hillary Clinton qui sonne la charge contre l'Europe, ses banques et ses Etats. Elle réclame également plus d'investissement de l'Union dans la lutte contre l'organisation Etat islamique. 

La candidate à la primaire démocrate s'en prend d'abord aux banques européennes qui, selon elles, doivent "cesser de financer le terrorisme". Hillary Clinton ne cite aucune banque en particulier. 

Un renseignement inefficace

Les remarques les plus virulentes de l'ex-Secrétaire d'Etat sont néanmoins adressées aux services de renseignement européens, qu'Hillary Clinton accuse, sans prononcer le mot, de laxisme.

"Aujourd'hui, de nombreux pays européens ne s'alertent pas entre eux quand ils arrêtent un suspect jihadiste à leur frontière, ou quand un passeport est volé", déplore la candidate américaine. "Et l'Union européenne ne cesse de repousser le vote pour partager les données des voyageurs aériens" regrette-t-elle encore, alors que le débat sur le PNR est relancé.

Hillary Clinton a par ailleurs rejeté en bloc les propos de son adversaire républicain Donald Trump qui avait estimé après les attentats de Bruxelles que "si l'on avait torturé Salah Abdeslam, ça ne serait pas arrivé".

Une plus grande présence en Irak et en Syrie

La prétendante à la Maison Blanche accuse ensuite l'Europe de n'être pas assez présente sur les fronts irakiens et syriens, estimant que les Etats européens devaient "partager le fardeau" avec les Etats-Unis.

"Nous avons besoin que les avions européens mènent des missions en Irak et en Syrie, et que les forces spéciales européennes participent à la formation et à l'équipement des forces locales anti-Etat islamique sur le terrain" a-t-elle déclaré.

Une position qui n'est pas nouvelle pour Hillary Clinton, mais qui marque un changement de ton par rapport dans la diplomatie américaine, d'habitude plus "douce" lorsqu'il s'agit de convaincre l'Europe d'intervenir au Moyen-Orient.

P.A.