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AstraZeneca: le Royaume-Uni affiche sa confiance, malgré des suspensions dans plusieurs pays


Le Premier ministre britannique Boris Johnson visite un centre de vaccination contre le Covid-19 à Enniskillen (Royaume-Uni), le 12 mars 2021.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson visite un centre de vaccination contre le Covid-19 à Enniskillen (Royaume-Uni), le 12 mars 2021. - CHARLES MCQUILLAN / POOL / AFP

Plusieurs pays européens, dont la France, ont annoncé la suspension du sérum en attendant un avis de l'Agence européenne du médicament.

Allemagne, France, Italie, Slovénie, Espagne, Portugal et Lettonie... Mais pas le Royaume-Uni. Après le Danemark, la Norvège et l'Islande la semaine passée, plusieurs pays européens ont décidé ce lundi de suspendre l'administration du vaccin d'AstraZeneca. Une décision prise en vertu du principe de précaution, en raison d'effets secondaires redoutés, comme des difficultés de coagulation ou la formation de caillots sanguins pouvant conduire à une thrombose.

Lundi, en annonçant la suspension, Emmanuel Macron a dit "espérer reprendre vite" la vaccination avec ce sérum "si l'avis de l'autorité européenne le permet".

En dépit de ces suspensions en cascade, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) continue à plaider en faveur de la sûreté du vaccin, et l'Agence européenne du médicament (EMA) a fait valoir que les bénéfices du médicament l'emportaient toujours sur les risques, même si elle doit rendre un nouvel avis.

"Pas de preuve de lien de causalité"

Malgré ces nombreuses décisions relevées en Europe, le Royaume-Uni ne compte pas suspendre le recours au vaccin développé par le laboratoire anglo-suédois et l'université d'Oxford. Ce dernier s'est révélé être un pilier de la campagne de vaccination massive lancée outre-Manche, où la mortalité due au Covid-19 est au plus bas depuis près de six mois, note Libération.

Lundi, le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé que les vaccins d'AstraZeneca comme de Pfizer étaient "sûrs et efficaces", et qu'il souhaitait qu'on lui administre l'un ou l'autre lorsque son tour viendrait, rapporte The Independent.

"Il n'y a pas de preuve de lien de causalité entre les caillots sanguins et le vaccin d'AstraZeneca", a indiqué un porte-parole de Downing Street, cité par le quotidien. "Les caillots sanguins se produisent naturellement, et rien ne prouve qu'ils sont plus susceptibles de se produire à la suite de la vaccination", a-t-on ajouté.

Au Royaume-Uni, 11 millions de personnes ont été vaccinées avec AstraZeneca, relève le Guardian. Dans les colonnes du quotidien, l'agence de régulation du médicament (MHRA) britannique, indique avoir reçu, depuis le 28 février, plus de signalements pour des caillots sanguins après une vaccination avec le vaccin de Pfizer (38 cas) que d'AstraZeneca (30 cas).

Dans un communiqué publié dimanche, le groupe pharmaceutique a défendu son médicament. La structure affirme qu'il n'y a pas davantage de thromboses chez les personnes à qui le sérum a été administré que chez celles qui ont reçu un vaccin homologue. Une assertion dont semblent témoigner les chiffres britanniques.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV