Vol MH370: les passagers lavés de tous soupçons

Un avion de la Malaysia Airlines. (photo d'illustration) - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Les passagers du Boeing de la Malaysia Airlines ne sont pour rien dans la disparition de l'avion. C'est ce que les enquêteurs malaisiens ont conclu, ce mercredi, près d'un mois après que le contact ait été perdu avec l'appareil, parti de Kuala Lumpur pour rejoindre Pékin, selon des propos du chef de la police malaisienne, Khalid Abu Bakar, rapportés par CNN.
Les enquêteurs sont en effet persuadés que seul quelqu'un maîtrisant parfaitement ce modèle d'avion et ayant des connaissances en navigation commerciale a pu éteindre les systèmes de communication avant de changer la trajectoire de l'avion sur plusieurs milliers de kilomètres. De fait, les 227 passagers qui se trouvaient à bord ont été lavés de tous soupçons de sabotage ou détournement.
Les pilotes au cœur de tous les soupçons
Les enquêteurs ont donc choisi de concentrer leurs investigations sur l'équipage, en l'occurrence le pilote, Zaharie Ahmad Shah, 53 ans, et son copilote, Fariq Abdul Hamid, 27 ans.
Le pilote, qui a rejoint la Malaysia Airlines en 1981, est connu pour être expérimenté, avec plus de 18.000 heures de vol au compteur. Décrit comme un "geek" de l'aviation, il possédait chez lui un simulateur de vol de Boeing 777, le même modèle que l'avion disparu, et dont des données auraient été effacées. Son copilote a quant à lui rejoint la compagnie à l'âge de 20 ans. Décrit comme un jeune homme sans histoires il a notamment éveillé les soupçons pour avoir invité une jeune femme dans le cockpit lors d'un vol, en 2011, une pratique formellement interdite depuis le 11-Septembre.
La cause de la disparition jamais connue?
Les domiciles des deux hommes ont déjà été perquisitionnés. Un responsable gouvernemental malaisien avait toutefois expliqué à CNN, la semaine dernière, que les enquêteurs n'ont pas trouvé d'élément pouvant expliquer une quelconque motivation de l'un ou l'autre des pilotes. Toutefois, la piste criminelle, qui prévaut depuis plusieurs semaines, reste privilégiée. Le chef de la police malaisienne a précisé, mercredi, que les auditions dans l'entourage des pilotes se poursuivent.
Demandant aux journalistes de laisser les enquêteurs mener leurs recherches, il a par ailleurs ajouté: "il se pourrait que nous ne connaissions jamais la cause de cet événement".
Un sous-marin britannique envoyé en renfort
Alors que les recherches en mer restent infructueuses, et que les boîtes noires cesseront d'émettre dans moins d'une semaine, un sous-marin britannique a été envoyé en renfort pour les opérations de recherches dans l'océan Indien. Malgré l'ampleur des moyens déployés -sept pays participent aux recherches- aucun débris provenant du Boeing 777 de la Malaysia Airlines n'a encore été retrouvé.