Séisme en Birmanie: un homme secouru vivant après avoir passé cinq jours sous les décombres

Cinq jours après le tremblement de terre qui a tué au moins 2.700 personnes en Birmanie, un homme a été secouru vivant sous des décombres dans la nuit de mardi au mercredi 2 avril, ont annoncé les pompiers,
Le jeune homme d'une vingtaine d'années a été libéré par une équipe de secouristes birmans et turcs dans un hôtel en ruines de la capitale Naypyidaw vers 0h30 locales (20 heures, heure française), ont indiqué les services d'incendie et de secours et la junte au pouvoir.

Un précédent miracle s'était produit dans la capitale birmane, avec le sauvetage mardi d'une sexagénaire piégée après avoir passé 91 heures dans les décombres.
Plus de milles secouristes étrangers mobilisés
Depuis la survenue du séisme vendredi, plus de mille secouristes étrangers sont arrivés en Birmanie dans le cadre de la mobilisation internationale pour épauler des services locaux sous-équipés face à une telle crise. Selon un média de la junte au pouvoir, les opérations de sauvetage ont jusqu'à présent permis d'extraire vivants des décombres environ 650 personnes.

Les experts anticipent des milliers de morts supplémentaires par rapport au bilan établi par le chef de la junte à 2.719 morts, car la faille de Sagaing, à l'origine du séisme, traverse des régions parmi les plus peuplées du pays, avec des villes comme Naypyidaw et Mandalay, la deuxième du pays.
La guerre civile, qui a mis à genoux les infrastructures vitales, et fracturé le pays où sont actifs des dizaines de groupes armés de minorités ethniques et d'opposants politiques, complique aussi la collecte d'informations.
Face aux rebelles, la junte dit reprendre ses "activités"
Alors que plusieurs groupes rebelles ont annoncé suspendre les hostilités, le chef de la junte Min Aung Hlaing a promis de poursuivre les "activités défensives" contre les "terroristes". "Les terroristes se livrent à des actes de sabotage et perturbent notamment l'approvisionnement en électricité", a-t-il déclaré dans un communiqué publié mardi en fin de journée.
Si "certains groupes armés ethniques ne sont actuellement pas engagés dans des combats", ceux-ci "s'organisent et s'entraînent pour mener des attaques", peut-on y lire. L'armée birmane "continuera à mener les activités défensives nécessaires", a-t-il poursuivi.
Mardi en fin de journée, trois des plus puissants groupes rebelles ethniques du pays ont annoncé une pause d'un mois dans les hostilités afin de soutenir les efforts humanitaires déployés en réponse au séisme. L'annonce de l'Alliance des trois groupes fait suite à un cessez-le-feu partiel décrété par les Forces de défense populaire (FDP), un autre groupe rebelle formé de civils ayant pris les armes après le coup d'Etat de 2021 pour lutter contre la junte