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Russie

Syrie: Poutine attend des "preuves convaincantes" pour "agir"

Le président russe a accordé une interview à la chaîne publique Pervyi Kanal.

Le président russe a accordé une interview à la chaîne publique Pervyi Kanal. - -

Le président russe a changé de ton et loué les qualités de Barack Obama en tant qu'interlocuteur.

Mercredi, le président russe lâche un peu de lest sur la question syrienne à la veille du G20. Vladimir Poutine a exigé que les Occidentaux présentent à l'ONU des "preuves convaincantes" de l'usage d'armes chimiques par le pouvoir syrien, affirmant que la Russie accepterait alors d'agir "résolument".

Dans une interview à la chaîne publique Pervyi Kanal, il a souligné que dans le cas contraire, une intervention militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité serait à considérer comme une "agression".

Le président russe a aussi vanté les mérites de son homologue américaan. "Le président des Etats-Unis est un très bon interlocuteur, c'est facile de lui parler parce que ce qu'il veut est clair, sa position est claire et il sait écouter la position d'une autre personne", a-t-il déclaré.

Suspension des livraisons de missiles russes

Vladimir Poutine a par ailleurs indiqué que la Russie, principal soutien du régime de Bachar al-Assad, avait suspendu ses livraisons à Damas de batteries sol-air S300, des systèmes de défense antiaérienne et antimissile perfectionnés équivalents du Patriot américain.

En juin, il avait affirmé que Moscou n'avait pas "pour l'instant" livré de S-300 à la Syrie pour ne pas "rompre l'équilibre des forces".

Poutine prend la défense de Snowden

Dans cette interview, le président russe a également pris la défense de l'ex-consultant du renseignement américain en fuite, Edward Snowden. "Je comprends que les services secrets américains ont intérêt à le présenter comme un traître, mais c'est un homme qui a une façon de penser tout à fait différente, il se considère comme un défenseur des droits de l'Homme (...) et il se comporte avec nous en tant que tel", a-t-il déclaré.

Comme annoncé au mois d'août, et contrairement à la tradition démocratique, il n'y aura pas de rencontre entre les présidents russe et américain, lors du G20 à Saint-Pétersbourg. Barack Obama a en revanche annoncé qu'il s'entretiendra en tête-à-tête avec ses homologues français François Hollande et chinois Xi Jinping en marge du G20 en fin de semaine.

K. L. avec AFP